Khartoum - Le président de la République, Abdoulaye Wade, a répondu favorablement à la demande des autorités soudanaises des les aider à « améliorer » leurs relations avec les États-Unis qui considèrent ce pays comme un repaire de terroristes. « Je suis prêt à vous aider à améliorer vos relations avec les États-Unis. J’y ai des relations et je vais les activer pour changer la donne », a dit le chef de l’État qui recevait séparément, samedi à Khartoum, le président du Conseil des États, le ministre des Affaires étrangères et le président de l’Assemblée nationale, au deuxième jour d’une visite officielle de quatre jours au Soudan.
« J’espère que les relations avec les États-Unis changeront rapidement », a ajouté Me Wade, affirmant avoir reçu un message des autorités américaines destiné au président soudanais Omar Hassan El Béchir.
Selon le chef de l’État, les États-Unis expliquent dans ce message qu’ils souhaitent normaliser les relations avec le gouvernement du président El Béchir et n’ont pas l’intention de « recoloniser » ou de « diviser » le Soudan.
Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, Washington avait inscrit sur une liste noire le nom du Soudan comme étant un des soutiens aux mouvements terroristes à travers le monde.
Le président Wade a toutefois recommandé à chacun de ses interlocuteurs de mener « un effort » de communication pour montrer au reste du monde « la vraie image » du Soudan qui est, selon lui, « un pays très ouvert, très hospitalier ».
« Les gens, a-t-il ajouté, ne savent pas ce qui se passe au Soudan, en Europe et aux États-Unis surtout. Donc il y a tout un maintien de l’information à développer pour le vrai Soudan ».
« Nous voulons que les États-Unis changent de position vis-à-vis de notre pays. Il y a une hostilité incroyable de la part de ce pays et nous souhaiterions que vous nous aidiez à débloquer la situation », a indiqué au chef de l’État le président de l’Assemblée nationale, Ahmed Ibrahim El Tahir.
« Nous voudrions que vous nous aidiez dans nos relations avec les États-Unis. Nous aider à lever les sanctions qui frappent notre pays, accusé à tort d’être un pays terroriste », a pour sa part plaidé le ministre des Affaires étrangères, Lam Akol Ajawin.
Pour le président Abdoulaye Wade, « les pays africains doivent avoir des amis au Congrès pour influer sur la vision que les « États-Unis » ont sur eux.
À ce propos, il a annoncé l’installation prochaine d’une structure dénommée West Africa black caucus pour aider à faire passer « la vraie image du continent africain auprès des congressistes américains ».
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