Le groupe d’avocats, composé de Mes Doudou Ndoye, Ousmane Sèye, Mbaye Dieng, Khassimou Touré et Amadou Aly Kane ont vite fait d’appliquer la logique du juge d’Evry en imputant la responsabilité de cet incendie mortel aux responsables politiques de l’époque, en l’occurrence l’ancien Premier ministre de Chirac, Jean Pierre Raffarin, l’ancien ministre de l’Intérieur et maire du 19 arrondissement de l’époque, Dominique de Villepin. C’est la raison pour laquelle, au terme de la procédure, enclenchée depuis jeudi dernier, il est envisagé qu’un juge d’instruction sénégalais décerne un mandat d’arrêt international contre ces responsables français pour qu’ils viennent s’expliquer devant la justice sénégalaise ‘qui a maintenant compétence de connaître de tel cas’. ‘Nous n’avons pas enclenché cette procédure pour amuser la galerie’, prévient Me khassimou Touré qui se défend du reste d’’appliquer la loi du talion : œil pou œil, dent pour dent’.
Au cas où le juge d’instruction d’Evy décidera de lever les mandats d’arrêt, qui pèsent sur les neuf personnalités sénégalaises, les avocats, regroupés autour de Me Ousmane Sèye, promettent d’aller jusqu’au bout. ’Ce n’est pas parce que le juge d’instruction d’Evry a levé les poursuites que nous allons arrêter la procédure enclenchée, les poursuites menées pour les Sénégalais victimes d’infractions vont se poursuivre dans le fond’, assure Me Ousmane Sèye. Pour Me Félix Moussa Sow, l’arrêt des poursuites, au cas où les personnalités sénégalaises ne seraient plus inquiétées par la justice française, appartient au parquet, le maître des poursuites. ‘Nous ne pouvons pas trop nous prononcer sur cette éventualité’, lâche-t-il.
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