Maman, je vais vous faire du mal mais je vous dois la vérité: je suis partie à l’étranger, dans un pays en guerre. Valérie de Boisrolin a reçu ce SMS de sa fille en novembre 2013. Un an plus tôt elle avait fait la rencontre d un jeune homme qu elle a décidé de suivre jusqu en Syrie. On ne s est aperçu de rien du tout , a-t-elle expliqué sur le plateau de BFMTV.
Et c est pour que son expérience puisse servir à d autres qu elle a écrit le livre: Embrigadée (Presses de la Cité), dans lequel elle raconte le parcours de sa fille et son combat pour essayer de la récupérer.
Avant de partir, Léa, c était une jeune fille de 16 ans qui aimait la vie, la mode, très belle en plus. Elle travaillait bien à l école avait des copains et des copine, elle était très proche de moi (…) On n aurait jamais imaginé que notre fille aurait pu partir du jour au lendemain , raconte Valérie de Boisrolin.
Des petites choses qu il aurait fallu qu on creuse
A posteriori seulement, elle se souvient de quelques signes qui auraient pu lui mettre la puce à l oreille:
Elle a commencé un jour à me dire d arrêter de regarder les informations à la télévision. Après ça a été la musique, une fois dans la voiture elle a éteint la musique, prétextant un mal de tête.
Il y a eu aussi les vêtements larges qui ont replacé les vêtements moulants, elle a arrêté de se maquiller et de s épiler les sourcils. C est des petites choses comme ça qu il aurait fallu qu on creuse , estime-t-elle aujourd hui.
Mais début 2013, on parlait très peu de la Syrie et des jeunes partis faire le jihad. On a repris une vraie communication en septembre 2014 seulement ; explique Valérie. Par SMS, par Skype ou Internet, le lien continue, malgré tout.
Ils partent pour mourir
A 19 ans, Léa vit désormais recluse dans une maison d où elle ne peut sortir, car dehors c est la guerre. Elle s occupe du petit-garçon qu elle a mis au monde avec son mari.
Elle m a déjà dit qu elle ne souhaitait pas revenir. Je pense qu elle mourra là-bas, se résigne Valérie aujourd hui. Ils partent pour mourir, retrouver un paradis .
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, 1.880 Français sont impliqués dans des filières jihadistes, 450 sont sur place dont une dizaine de mineurs combattants.
7 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2015 (11:23 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (11:28 AM)Mooo
En Septembre, 2015 (11:36 AM)Anonyme
En Septembre, 2015 (12:04 PM)Lang Devy Père
En Septembre, 2015 (13:05 PM)Si je comprends bien, faire le djihad se résume à aller en Syrie pour faire des mouflets et rester enfermée dans sa maison pour les torcher car dehors, il y a des bourricots qui n'ont rien de mieux à faire que de s'entretuer bêtement à coup de fusils et de bombes artisanales Moi je vous le dis tout net: si vous avez une fille ou une sœur, ne la laissez surtout pas traîner avec ces vilains djihadistes.
Anonyme
En Septembre, 2015 (13:43 PM)Nano
En Septembre, 2015 (19:09 PM)Participer à la Discussion