Sarkozy: "il ne s'agit pas de piller les élites" des pays en développement
Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a affirmé que "l'immigration choisie" ne consistait "pas à piller les élites des pays en voie de développement", mardi sur France 2 "Il ne s'agit pas de piller les élites des pays en voie de développement", a assuré le ministre, dont le projet de loi sur une "immigration choisie" devrait être adopté mercredi par l'Assemblée nationale.
"J'irai l'expliquer demain au président malien, je l'expliquerai aux autorités béninoises", a affirmé le numéro deux du gouvernement qui effectue de mercredi soir à vendredi un voyage au Mali et au Bénin.
Répondant aux critiques du président sénégalais Abdoulaye Wade, qui a fermement dénoncé mardi son projet de loi, M. Sarkozy a dit: "J'ai le plus grand respect pour l'Afrique et pour le président Wade. Mais je veux lui dire: ce n'est pas moi qui définis les conditions d'immigration au Sénégal. Je lui dis avec beaucoup de respect et d'amitié que ce n'est pas lui non plus qui définit les conditions d'immigration en France".
"On ne peut plus continuer d'accueillir en France tous ceux qui veulent venir et à qui nous n'avons ni logement ni travail à offrir", a poursuivi le ministre.
"Le président Wade dit: +attention, vous allez me prendre tous mes cadres+. C'est un malentendu. L'immigration choisie est choisie par la France et choisie par les pays d'émigration. Discutons-en ensemble", a également déclaré M. Sarkozy.
Selon lui, "il ne s'agit pas de piller les élites des pays en voie de développement. Il s'agit d'accueillir en France des gens pour qui on a un travail et non pas des gens qui vont s'entasser, les pauvres, dans des taudis pour qu'en pleine nuit il y ait des incendies et des morts comme on l'a vu cet été à Paris".
"Pourquoi la France serait-elle le seul pays au monde qui ne puisse décider librement de qui a le droit de venir chez nous et de qui n'y est pas le bienvenu ?", a-t-il demandé.
Les Etats-Unis le font, le Canada, l'Australie, l'Angleterre, l'Allemagne, les démocraties du nord de l'Europe le font. Qui pourrait nous en empêcher? C'est une politique volontariste" de l'immigration, a-t-il ajouté.
"Il faut en finir avec la langue de bois. On ne peut pas continuer avec la situation que nous connaissons aujourd'hui" concernant l'immigration, a-t-il dit.
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