Alors que le « Sommet sur la protection des mineurs dans l'Église » se poursuit à huis clos au Vatican, les victimes d'abus sexuels demandent quant à elles toujours justice.
Avec notre correspondant au Vatican,Eric Sénanque
D'un côté, des responsables de l’Eglise qui poursuivent studieusement leurs travaux. De l'autre, des victimes qui réclament réparation. Deux temporalités difficiles à concilier. Le sommet qui s'est ouvert jeudi et pour quatre jours au Vatican est néanmoins nécessaire pour continuer à fixer un cap pour de nombreux évêques démunis face à l’ampleur de la crise des abus sexuels.
« Une tâche fondamentale est de rétablir la justice envers ceux qui ont été violés », a déclaré l’archevêque de Bombay Oswald Gracias. Le cardinal Cupich, archevêque de Chicago, a quant à lui rappelé que l’Eglise devait se mettre dans une position « d'écoute radicale pour comprendre l'expérience mortifère de ceux qui ont été abusés sexuellement par le clergé. » Le cardinal américain, très proche du pape François, a évoqué « la réalité déchirante des enfants dont les blessures ne guériront jamais ».
Si certains des prélats venus à Rome semblent démunis face à la souffrance des victimes, d’autres n’hésitent pas à aller à leur rencontre. Le cardinal Marx, archevêque de Munich, a ainsi rencontré ce vendredi après-midi pendant une heure et demie, à son initiative, 16 de ces victimes, avant d’en informer le pape François.
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