Tony Meilhon a été condamné mercredi à la réclusion à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour le meurtre de Laëtitia Perrais en 2011.Il s'agit de la peine maximale prévue par le Code pénal.Compte tenu du "haut degré de dangerosité de l'intéressé et du fort risque de récidive", Florence Lecoq, avocate générale de la cour d'assises de Loire-Atlantique, a requis un placement dans un centre psycho-médical à l'issue de la peine de sûreté."Tony Meilhon est un prédateur dépourvu de scrupules qui devra accomplir un long chemin pour peut-être redevenir un homme digne de ce nom", a-t-elle déclaré après avoir retracé les épisodes macabres de la nuit du 19 au 20 janvier 2011 ayant conduit à la mort et au démembrement de Laëtitia Perrais.Serveuse de 18 ans dans un restaurant près de Pornic (Loire-Atlantique), la jeune femme avait rencontré par hasard Tony Meilhon, 33 ans aujourd'hui, sur la plage de la station balnéaire avant de consommer avec lui de la cocaïne et du cannabis et de passer la soirée en sa compagnie.Une relation sexuelle, "ressentie comme un viol" par la jeune femme, qui alertera un de ses amis par téléphone, pourrait être à l'origine du déchaînement de violence qui conduira Tony Meilhon au meurtre de Laetitia Perrais, estime Florence Lecoq.L'avocate générale a décrit l'accusé comme "un grand déséquilibré psychopathe" qui ne supportait pas la moindre contradiction, ni la moindre frustration.Après avoir percuté le scooter de la jeune fille qui rentrait dans la famille d'accueil où elle était placée, l'accusé a enfermé Laëtitia dans le coffre de sa voiture avant de la conduire dans un lieu resté inconnu, où il l'a frappée avant de l'étrangler et de lui porter 44 coups de couteau.L'accusé découpera ensuite le corps de la victime avant de s'en débarrasser dans deux étangs de la région.Reconnaissant que Tony Meilhon, placé très jeune en foyer et déjà jugé pour de nombreux actes de délinquance, avait eu une enfance difficile, elle a aussi estimé que l'accusé, "intelligent, a mis toutes ses capacités à la transgression de la règle, de la morale".L'avocate générale a aussi stigmatisé les rares "regrets d'opérette" que Tony Meilhon, visage blême et fermé durant le réquisitoire, a pu exprimer durant son procès où il est jugé pour enlèvement et séquestration suivi de meurtre.Pierre-Henri Allain, édité par Sophie Louet
1 Commentaires
Place Au Experts
En Juin, 2013 (19:53 PM)Participer à la Discussion