Le président d'Iran Ebrahim Raïssi a déclaré mardi que le sang de Qassem Soleimani, un commandant des Gardiens de la révolution, serait "vengé", devant une foule commémorant le troisième anniversaire de la mort de cet important général iranien tué dans une frappe américaine.
Figure charismatique et populaire en Iran, le général Qassem Soleimani, était le chef de la Force Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique. Il a été tué dans un raid américain à Bagdad le 3 janvier 2020.
"Nous n'avons pas oublié et n'oublierons pas le sang du martyr Soleimani", a déclaré M. Raïssi.
Il a averti les "meurtriers et organisateurs" du crime que "la vengeance du sang du martyr Soleimani est certaine et que ceux qui ont perpétré le meurtre ne trouveront pas le sommeil facilement".
L'an dernier, M. Raïssi avait tenu pour responsable l'ancien président américain Donald Trump du meurtre de Soleimani et juré vengeance s'il n'était pas jugé pour sa mort.
Mais il semble que Trump ne soit pas le seul Américain sur la liste. L'Iran a "identifié et poursuivi 154 accusés dont 96 citoyens américains", a déclaré le porte-parole de la justice Massoud Setayeshi.
Le président iranien a assuré que la défaite du groupe jihadiste Etat islamique (EI) était le prélude à la défaite de "l'hégémonie américaine" dans le monde.
"Le martyr Soleimani a vaincu les Etats-Unis, les partisans du mouvement terroriste et de l'Etat islamique dans la région (…) et c'était le prélude à la défaite de l'hégémonie américaine dans le monde", a-t-il affirmé.
Le président Raïssi s'adressait à des milliers de personnes rassemblées dans la plus grande salle de prière à Téhéran à la mémoire de Soleimani, tué avec son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis lors d'une frappe de drones américains près de l'aéroport de Bagdad.
Cinq jours après l'attaque, l'Iran a riposté en tirant des missiles sur la base aérienne d'Aïn al-Assad qui abritait des troupes américaines en Irak, et une autre près d'Erbil dans le nord du pays.
Aucun soldat américain n'a été tué, mais Washington a déclaré que des dizaines de personnes avaient souffert de lésions cérébrales traumatiques à la suite des explosions.
M. Trump avait déclaré à l'époque avoir ordonné la frappe en réponse à des attaques contre des intérêts américains en Irak.
A Beyrouth, le chef du Hezbollah chiite libanais Hassan Nasrallah a déclaré mardi soir devant ses partisans à l'occasion de cet anniversaire, qu'"aucun des objectifs de Trump" n'avait été atteint avec l'assassinat de Soleimani et de son lieutenant irakien.
"Notre axe s'est renforcé avec leur sang béni, l'axe de la résistance, que nous devons fortement préserver et entretenir", a-t-il ajouté.
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