Après sa tournée internationale, le président américain va se retrouver confronté à l'enquête sur les liens de son entourage avec la Russie, qui fait scandale aux USA.
Après plus d'une semaine au Moyen-Orient et en Europe, Donald Trump est rentré à Washington, hier, dans une Maison Blanche en crise, où l'enquête sur les liens avec la Russie touche désormais l'un de ses plus proches conseillers, son gendre Jared Kushner.
Plusieurs médias américains rapportent que Jared Kushner a voulu établir un canal secret de communication avec le Kremlin, pendant la période de transition avant l'entrée en fonction du président élu, cherchant à contourner les voies de communication traditionnelles entre les deux pays.
Selon le Washington Post, Jared Kushner a fait cette proposition au cours d'une rencontre avec l'ambassadeur russe à Washington, le 1er ou le 2 décembre à la Trump Tower de New York. Il est allé jusqu'à suggérer d'utiliser des bâtiments diplomatiques russes afin de "protéger ces discussions pré-investiture de toute surveillance" par le gouvernement américain, assurait le quotidien, mentionnant des conversations entre Moscou et son ambassadeur interceptées par les services de renseignement américains.
"Nous avons des canaux informels de communication avec de nombreux pays. Cela nous permet de communiquer de manière discrète", a défendu ce week-end le général McMaster, le patron du Conseil de sécurité nationale américain. "Cela ne m'inquiète pas".
Selon le New York Times, la Maison Blanche met en place une cellule de "communication de crise" pour tenter de distancer l'administration Trump de l'ampleur grandissante du scandale.
Le président américain espérait que ce déplacement lui apporterait un répit, mais les révélations concernant l'affaire russe se sont intensifiées dans la presse américaine depuis son départ.
La mise en cause de Jared Kushner fragilise un peu plus le républicain, qui a déjà dû se séparer de son précédent conseiller à la Sécurité nationale, Michael Flynn, et voit plusieurs membres de son équipe de campagne ciblés par l'enquête du FBI.
"Si un officier du renseignement américain avait fait quelque chose comme ça, nous l'aurions considéré comme de l'espionnage", a réagi l'ancien directeur de la CIA sous la présidence de George W. Bush résumant le sentiment de stupeur à Washington.
Les choses pourraient encore se compliquer pour l'exécutif américain avec le témoignage très attendu cette semaine de l'ancien directeur du FBI limogé par Donald Trump, James Comey, devant le Congrès.
"Un moment de vérité"
Dans un entretien au Journal du Dimanche, hier, Emmanuel Macron est revenu sur la fameuse poignée de main avec Donald Trump : "Ma poignée de main avec lui, ce n'est pas innocent, ce n'est pas l'alpha et l'oméga d'une politique mais un moment de vérité".
"Donald Trump, le président turc ou le président russe sont dans une logique de rapport de forces, ce qui ne me dérange pas. Je ne crois pas à la diplomatie de l'invective publique mais dans mes dialogues bilatéraux, je ne laisse rien passer, c'est comme cela qu'on se fait respecter".
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