Donald Trump a franchi une nouvelle étape dans sa surenchère verbale contre le procureur spécial Robert Mueller en exprimant son souhait de voir son ministre de la Justice mettre fin à l'enquête sur l'ingérence russe dans la campagne de 2016.
Le président américain s’est emparé de Twitter, mercredi 1er août, pour demander la fin de l’enquête sur l’ingérence russe, qui ternit son mandat. Donald Trump a estimé que Jeff Sessions "devrait mettre fin à cette Chasse aux Sorcières truquée, avant qu'elle ne salisse un peu plus notre pays".
Ces tweets, considérés comme une intervention dans les affaires judiciaires, ont provoqué de vives réactions et la Maison Blanche a dû tempérer le propos présidentiel. "Ce n'est pas un ordre, c'est l'opinion du président", a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders. Le président américain veut "la voir arriver à sa fin", a-t-elle insisté.
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Les avocats du président se sont eux aussi employés à éteindre le début d'incendie. "Le président utilise les tweets pour exprimer ses opinions", a ainsi commenté Rudy Giuliani. "Il a pris soin d'utiliser le mot ‘devrait’", a-t-il ajouté.
L'équipe de Donald Trump "négocie toujours" avec Robert Mueller
Rudy Giuliani a par ailleurs assuré mercredi à des journalistes que l'équipe juridique de Donald Trump "négociait toujours" avec Robert Mueller, au moment où ce dernier serait prêt, selon un article du Washington Post, à réduire le nombre de questions que ses enquêteurs poseraient au président américain si ce dernier consentait à être interrogé.
RUDY GIULIANI : "NOUS PENSONS QUE L'ENQUÊTE DOIT ÊTRE REFERMÉE"
Jeff Sessions ne peut de toute façon techniquement pas arrêter l'enquête russe. Même si elle dépend de son ministère, il s'en est récusé en mars 2017 car il avait été l'un des principaux responsables de la campagne de Donald Trump en 2016. C'est le n°2 de la Justice, Rod Rosenstein, qui a le pouvoir d'y mettre fin.
Le locataire de la Maison Blanche tente depuis plusieurs mois de discréditer cette investigation, qu'il juge minée par des conflits d'intérêt prêtés à Robert Mueller et qui empoisonne son mandat.
Dans le cadre de cette investigation, des agents et des personnalités russes ont été mis en cause. Mais quatre membres de l'ancienne campagne présidentielle de Donald Trump sont aussi poursuivis pour des délits qui ne sont cependant pas directement liés à une éventuelle collusion avec Moscou. Son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, en fait partie. Son procès pour fraudes et blanchiment d'argent, le premier à découler de l'enquête russe, a commencé mardi dans la banlieue de Washington.
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