Twitter a, selon le Wall Street Journal, entamé des discussions préliminaires pour un éventuel regroupement avec Tiktok, une application que Donald Trump accuse d'espionnage au profit de la Chine et menace d'interdire aux États-Unis.
Interrogés par l'AFP, Twitter et Tiktok ont refusé de confirmer les informations publiées samedi soir par le quotidien financier, qui mentionne des sources proches du dossier. Le président américain a signé jeudi un décret interdisant, d'ici 45 jours, toute transaction "des personnes sous juridiction américaine" avec ByteDance, la maison-mère de TikTok, évoquant une "urgence nationale" au sujet de l'application de vidéos légères.
En début de semaine, M. Trump s'est dit ouvert au rachat de TikTok par un groupe américain avant le 15 septembre, mais a prévenu que le service serait interdit sur le sol américain si aucune transaction n'avait lieu d'ici là. Le locataire de la Maison Blanche a aussi exigé qu'en cas de rachat, une partie importante de la somme revienne au Trésor américain.
Moins de risques que Microsoft
Microsoft a manifesté dimanche dernier son intérêt pour l'acquisition des activités américaines, canadiennes, australiennes et néo-zélandaises de TikTok. Selon le Wall Street Journal, Twitter estime encourir moins de risques que Microsoft de se faire épingler pour abus de position dominante dans ce dossier en raison de sa taille nettement inférieure. La plateforme aurait probablement besoin de l'appui d'autres investisseurs pour mener à bien une opération de rachat. Par ailleurs, et contrairement à Microsoft, Twitter n'est pas disponible en Chine, où le gouvernement bloque son accès depuis 2009.
Twitter permet de partager des vidéos, mais fonctionne surtout grâce à la publication de courts messages texte et de photos ou d'images animées. Twitter avait acquis en 2012 la plateforme de très courtes vidéos Vine, mais avait décidé d'interrompre le service en 2016.
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