Un adolescent de 16 ans a été "grièvement blessé" à Bordeaux dans la nuit de lundi à mardi par des tirs policiers alors qu'il voulait échapper à un contrôle routier au volant d'une puissante voiture de location, relatent l’AFP et 20minutes.
Ce lundi soir, vers 23H30, le conducteur qui roulait "à très vive allure" à bord d'une Audi RS3 immatriculée en Pologne, avec au moins deux autres occupants, a été pris en chasse par les policiers de la BST (brigade spécialisée de terrain) dans des rues du centre de Bordeaux après avoir refusé de se soumettre à un contrôle de police, a relaté la source proche de l'enquête. Les agents ont reçu le renfort de la compagnie départementale d'intervention, pour tenter d'intercepter le véhicule et le prendre en tenaille.
Une “dizaine de balles tirées”
En voulant s'échapper, le jeune homme a percuté l'une des voitures de police dans lequel se trouvait un fonctionnaire, qui a été "blessé sous l'impact du choc", a indiqué le parquet de Bordeaux à l'AFP. Tandis que le conducteur reprenait sa course folle, "trois fonctionnaires de police" ont fait "usage de leur arme à plusieurs reprises", a ajouté le parquet. Au total, une "dizaine de balles ont été tirées", selon la source proche de l'enquête.
“Touché au niveau du thorax”
Connu des services de police, notamment pour des délits de fuite et de violences, le conducteur a continué à rouler pendant "quelques centaines de mètres avant de s'immobiliser" sur un axe des quais de la Garonne, "grièvement blessé" par des tirs, a ajouté la même source. "Touché au niveau du thorax par plusieurs balles", le conducteur mineur a été opéré dans la nuit et son état semblait "stabilisé" mardi matin, selon le parquet de Bordeaux.
Un passager, âgé de 21 ans, qui avait pris la fuite à pied a été rattrapé et placé en garde à vue. L’autre est toujours recherché, selon le parquet qui précise que le nombre d'occupants est en cours de vérification.
Enquête ouverte et l’inspection saisie
L'enquête ouverte pour "tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et "refus d'obtempérer" a été confiée à la police judiciaire. En parallèle, le ministère public a saisi l'Inspection générale de la police nationale, la "police des polices", de "l'enquête s'agissant de l'usage des armes par les fonctionnaires de police".
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