L'un des avocats corses les plus connus, Antoine Sollacaro, ancien défenseur d'Yvan Colonna, a été tué par balles mardi matin à Ajaccio, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. Me Sollacaro a été tué vers 09H00 alors qu'il s'était arrêté en voiture dans une station-service de la route des îles Sanguinaires entre son domicile et le centre-ville. Un important dispositif de sécurité a été mis en place par la police sur les lieux du crime. Colonna L'avocat du barreau d'Ajaccio, qui avait été proche des milieux nationalistes, avait assuré jusqu'en 2011 la défense d'Yvan Colonna, condamné à la prison à perpétuité pour l'asassinat, en 1998, du préfet de Corse Claude Erignac. Il s'était retiré de l'équipe des défenseurs lors du dernier procès devant la cour d'assises spéciale de Paris. Me Sollacaro était l'un des plus brillants avocats pénalistes de Corse et dirigeait un important cabinet à Ajaccio. C'est le quinzième homme tué par balles dans l'île depuis le début de l'année, après un autre homicide survenu mardi matin. "Abasourdi" Le cadavre criblé de balles d'un ancien militant nationaliste, Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, 50 ans, a été découvert dans sa voiture par son épouse près d'un village de Balagne (Haute-Corse). Me Patrick Maisonneuve s'est dit mardi "abasourdi" par l'assassinat de son confrère Antoine Sollacaro, avec qui il défendit Yvan Colonna, estimant qu'un "palier a été franchi" avec le meurtre d'un avocat. "Je suis atterré, abasourdi, mes pensées vont à sa femme et ses enfants", a-t-il dit à l'AFP. "Il n'y a plus de limite" "Nous nous connaissions depuis 20 ans, nous avions défendu ensemble des nationalistes devant les premières cours d'assises spécialement composées", a ajouté l'avocat. "Avec l'assassinat d'un avocat, on passe un palier, il n'y a plus de limite, c'est quelque chose d'exceptionnel", a ajouté Me Maisonneuve. De son côté, Me Philippe Dehapiot, qui fut également avocat de Colonna avec Me Sollacaro a déclaré à l'AFP: "je viens d'apprendre la mort d'un ami. Je pense à sa femme et à son fils". "Un grand moment de tristesse" L'"association des Corses du palais", qui regroupe à Paris juristes et amis de la Corse, a "condamné fermement" l'assassinat d'Antoine Sollacaro. "C'est un grand moment de tristesse", a déclaré à l'AFP le président de l'association, François-Xavier Emmanuelli. "Nous condamnons fermement l'assassinat de cet éminent confrère qui s'est toujours battu dignement dans ses dossiers, nous trouvons scandaleux qu'une telle violence puisse toucher un avocat", a-t-il ajouté. L'association, a-t-il dit, "est de tout coeur avec sa famille".
1 Commentaires
Zoulous
En Octobre, 2012 (20:38 PM)Vive la vraie justice et pour ces raisons le Sénégal doit encore faire preuve de transparence en générale.
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