Un cabinet de consultants ayant travaillé pour le comité de candidature de Tokyo pour les Jeux olympiques de 2020 a versé environ 370.000 dollars (314.000 euros) à Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, à l’époque où la capitale japonaise a remporté le vote pour organiser les JO, rapporte lundi l’agence Kyodo.
Une enquête est ouverte en France au sujet de l’ancien président du comité de candidature de Tokyo, Tsunekazu Takeda, qui a approuvé le transfert d’environ 2 millions de dollars à ce cabinet désormais disparu, Black Tidings, basé à Singapour.
Une enquête menée par le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et plusieurs médias, dont Kyodo, montre que Black Tidings a effectué plusieurs transferts d’argent au profit de Papa Massata Diack, sur ses comptes personnels ou ceux de sa société, pour un montant total d’environ 370.000 dollars.
Papa Massata Diack a dit à Kyodo que ces paiements n’avaient aucun lien avec les Jeux olympiques de Tokyo, finalement décalés d’un an en raison de la pandémie due au coronavirus. Il a refusé de s’exprimer davantage dans un courriel envoyé à Reuters.
La justice française cherche à déterminer si Black Tidings a versé de l’argent à Papa Massata Diack pour qu’il influence son père, alors membre du comité international olympique et considéré comme une personnalité capable d’orienter les votes des pays africains.
Tsunekazu Takeda a démissionné l’an dernier en raison de ce scandale. Il a reconnu l’existence des versements à Black Tidings mais démenti toute malversation.
Cité lundi par Kyodo, il a dit ne pas avoir eu connaissance des paiements effectués par le cabinet au fils de Lamine Diack.
Reuters n’a pas été en mesure de le contacter.
Dans une affaire distincte, Lamine Diack, 87 ans, a été condamné mercredi dernier par la justice française à quatre ans de prison dont deux avec sursis et 500.000 euros d’amende pour corruption.
Papa Massata Diack, qui se trouve au Sénégal, a pour sa part été reconnu coupable de complicité de corruption passive et condamné à cinq ans de prison ainsi qu’à une amende d’un million d’euros.
Ritsuko Ando et Nathan Layne; version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot
0 Commentaires
Participer à la Discussion