Baimadajie Angwang s’était fait passer pour un réfugié tibétain fuyant la répression des autorités chinoises, relate Le Figaro.
Baimadajie Angwang, 33 ans, était arrivé sur le territoire américain il y a plus de six ans avec un visa d’échange culturel. Il avait ensuite obtenu une prolongation de son séjour avant de finalement soumettre une demande d’asile.
Il avait alors affirmé vouloir fuir la répression des autorités chinoises et prétendait avoir été torturé et emprisonné en raison de ses origines tibétaines. Des révélations qui lui permettront de s’intégrer très rapidement. Il obtient en effet la nationalité américaine dans la foulée et réussit le concours d’entrée de la police new-yorkaise en 2016 après avoir servi au sein des Marines en Afghanistan et rejoint le 111e commissariat du Queens.
Or, tout était faux, selon une enquête menée discrètement pas le NYPD.
Preuves accablantes
Non seulement, il n’a jamais été torturé ni emprisonné mais ses parents sont membres du Parti communiste chinois et son frère sert dans l’armée nationale. Il a été arrêté chez lui ce lundi matin et est soupçonné d’espionnage au profit de la Chine. Une accusation gravissime si elle est confirmée, surtout au vu des fortes tensions actuelles entre les deux puissances.
Entre août 2014 et août 2017, il aurait échangé 53 appels ou messages avec un contact du consulat chinois, à New York avant de changer d’interlocuteur de juin 2018 à mars 2020. Détail interpellant: en 2016, il verse 150.000 dollars à son frère alors que son salaire annuel est de 53.000 dollars.
Il risque 55 ans de prison
Quatre chefs d’accusation sont désormais retenus contre lui, dont “engagement au service d’un pays étranger sur le territoire américain”.
“Voilà la définition même d’une menace interne”, a déclaré le directeur adjoint du FBI à New York, William Sweeney Jr. Placé en détention provisoire sans possibilité de libération sous caution, Baimadajie Angwang risque 55 ans de prison.
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