De violents incendies au nord de la capitale grecque ont détruit de vastes zones de forêt et de nombreux bâtiments de l’ancien palais d’été de la famille royale grecque déchue en 1974.
Le bâtiment principal du palais d’été est intact, mais sept autres bâtiments ont été endommagés. La plupart des 760 hectares de forêt ont été détruits. Les arbres entourant les tombes de l’ancienne famille royale sont également partis en fumée.
Le palais d’été de Tatoi et la forêt environnante devaient devenir un musée et une destination d’excursion. Les travaux se poursuivront malgré les lourds dégâts, a annoncé la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, lors d’une conférence de presse mercredi.
La monarchie a été abolie en Grèce en décembre 1974. Le roi Constantin II, aujourd’hui âgé de 81 ans, a été exproprié et n’a été indemnisé qu’après une décision de la Cour européenne des droits de l’homme en 2000.
La lutte contre les incendies continue malgré les précipitations
Les pluies tombées dans la nuit sur les régions de Grèce en proie aux incendies ont contribué “à améliorer la situation” jeudi, selon un maire du Péloponnèse, mais des centaines de pompiers et habitants continuaient leur lutte pour circonscrire les feux qui brûlent depuis deux semaines.
“Les fronts des feux sont toujours actifs” sur l’île d’Eubée et en Arcadie, Messénie et dans le Magne, sur la péninsule du Péloponnèse, deux régions où “les reprises sont constantes”, a indiqué à l’AFP une responsable des services de pompiers.
Un nouvel incendie s’est déclaré jeudi matin dans des broussailles à Aspropyrgos, une zone industrielle à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Athènes.
La baisse du mercure jeudi, prévu à 33 degrés maximum selon la météo, et les précipitations qui sont tombées dans la nuit sur Eubée, le Péloponnèse et la Grèce centrale ont contribué à “améliorer la situation”, a indiqué Stathis Koulis, maire de Gortynia.
Ce village situé dans la région montagneuse d’Arcadie dans Péloponnèse est le principal foyer de la péninsule, où les ravins rendent difficile le travail des pompiers.
Une vingtaine de villages y ont été évacués ces derniers jours et 680 pompiers dont plus d’une centaine de Français aidés de cinq bombardiers d’eau bataillaient sans relâche contre les flammes.
Devant l’ampleur des incendies qui frappent la Grèce, de nombreux pays, surtout européens, ont envoyé plus de 1.200 renforts, des véhicules et du matériel.
Trois personnes ont trouvé la mort dans les incendies qui ont ravagé près de 100.000 hectares en Grèce depuis le 29 juillet, selon le Système européen d’information sur les feux de forêts (EFFIS), et entraîné la fuite de milliers d’habitants.
En huit jours, 586 feux ont été dénombrés en Grèce, attisés par la pire canicule en trois décennies dans un pays méditerranéen pourtant coutumier des fortes chaleurs et des feux de forêt en période estivale.
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