Une ressortissante béninoise employée depuis un an et demi dans une maison de retraite française et qui était menacée d'expulsion, s'est vu proposer vendredi un titre de séjour par le ministre de la Santé Olivier Véran et la ministre à la Citoyenneté Marlène Schiappa.
Lydia Veyrat, 37 ans, était venue en France en mai 2019 après le décès de son mari français avec qui elle vivait au Bénin, pour liquider la succession en Savoie (centre-est), d'où son époux était originaire.
Dans l'intervalle, cette infirmière avait été embauchée, d'abord en contrat court puis en contrat à durée indéterminée en octobre 2020, comme aide-soignante dans un établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en Isère, un département mis particulièrement sous tension par l'épidémie de coronavirus.
Mais sa demande de renouvellement de titre de séjour avait été refusée par la préfecture de la Savoie, département limitrophe où elle réside, assortie d'une obligation de quitter le territoire en septembre parce qu'elle "ne justifiait d'aucune insertion particulière dans la société française".
Son recours devant le tribunal administratif avait été rejeté lundi. La maison de retraite qui l'emploie avait pourtant "attesté par écrit qu'ils avaient besoin d'elle", avait déclaré à l'AFP son avocat Didier Besson.
Plus de 1.400 dossiers de travailleurs étrangers actuellement à l’étude
"Soucieux de reconnaître l'engagement de celles et ceux qui participent au combat contre le Covid", Olivier Véran et Marlène Schiappa, en relation avec le préfet de la Savoie, ont annoncé vendredi avoir décidé de lui accorder un titre de séjour.
"C'est aussi en cohérence avec la volonté du gouvernement d'accélérer la naturalisation des travailleurs étrangers en première ligne pendant le Covid", selon l'entourage de Marlène Schiappa, qui indique que 1.419 dossiers de travailleurs étrangers, identifiés par les préfets, sont actuellement à l'étude.
0 Commentaires
Participer à la Discussion