La Marine capverdienne a sauvé des immigrés clandestins sénégalais dont leur embarcation a failli chavirer. Mal lui en a pris, car les autorités sénégalaises n’ont pas voulu récupérer ce colis encombrant.
Le Premier ministre du Cap-Vert, José Maria Neves, a accusé ce week-end le Sénégal de ne pas «respecter le droit maritime international», en refusant que 58 immigrés clandestins rapatriés par les autorités capverdiennes débarquent au Port de Dakar.
Les immigrés clandestins et cinq membres de l’équipage qui se trouvaient à bord du bateau de pêche «Awadi 2», ont été sauvés par une unité de la Marine capverdienne le 6 mai quand l’embarcation a failli chavirer aux alentours de l’île Brava. Conduits à Praia, les occupants du bateau battant pavillon au Ghana, ont été rapatriés depuis 15 jours vers la capitale sénégalaise, dont le Port a été la dernière escale du bateau avant d’atteindre la zone maritime capverdienne. Les autorités capverdiennes avaient alors annoncé qu’elles allaient négocier avec le gouvernement sénégalais le rapatriement des passagers clandestins qui seraient débarqués au Port de Dakar par un bateau de la Marine marchande capverdienne, pour ensuite être acheminés vers leur pays d’origine.
Réagissant au refus du Sénégal de recevoir neuf des clandestins originaires de ce pays, le chef du gouvernement capverdien a souligné que «d’après les normes internationales», le Cap-Vert a fait son devoir en donnant appui au bateau et à ses occupants.
«D’après les normes internationales, le bateau devrait après rejoindre son port d’origine qui, dans ce cas, est Dakar», a précisé le Premier ministre capverdien.
A cause d’une panne qui empêchait le bateau de poursuivre son voyage, les autorités capverdiennes ont utilisé un bateau capverdien pour conduire les passagers clandestins et l’équipage du bateau de pêche au Port de Dakar.
José Maria Neves a déploré l’absence de coopération de la part du Sénégal dans cette opération de rapatriement qui a coûté au Cap-Vert plus de 10 000 contos (environ 100 000 euros) pour remplir ses «obligations» par rapport au droit maritime international.
Toutefois, le chef du gouvernement capverdien a écarté toute possibilité de refroidissement des relations entre le Cap-Vert et le Sénégal, malgré cette apparente absence de communication diplomatique entre Praia et Dakar.
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