Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'ONU ont demandé dimanche au gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi et aux rebelles chiites d'établir un cessez-le-feu imminent au Yémen, dans une guerre ayant fait près de 6.900 morts.
Le temps est venu d'établir un cessez-le-feu sans conditions et ensuite de venir à la table des négociations, a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Londres à l'issue d'une réunion consacrée au conflit.
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a participé à la rencontre aux côtés de M. Kerry ainsi que des ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, d'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis.
John Kerry a souligné que Ismaïl Ould Cheikh Ahmed et Boris Johnson, le chef de la diplomatie britannique, ont appelé à ce que le cessez-le-feu entre en vigueur aussi rapidement que possible, c'est-à-dire lundi ou mardi.
Nous ne pouvons insister trop aujourd'hui sur l'urgence d'en finir avec la violence au Yémen, a ajouté le secrétaire d'Etat américain.
La guerre au Yémen oppose depuis mars 2015 le gouvernement du présidentAbd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par une coalition militaire arabo-sunnite sous commandement saoudien, à des rebelles chiites Houthis pro-iraniens, alliés à des forces fidèles à l'ex-chef d'Etat Ali Abdallah Saleh.
Le conflit a fait près 6.900 morts, selon l'ONU.
Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa et des régions du Nord - leur berceau historique -, de l'Ouest et du Centre. Les forces pro-Hadi ont reconquis des zones du Sud, mais peinent à progresser en dépit d'une campagne aérienne intensive de la coalition arabe, qui a fait de nombreuses victimes collatérales.
Le 8 octobre, un raid aérien de cette coalition menée par Ryad a fait, selon l'ONU, 140 morts et 525 blessés lors d'une cérémonie funéraire à Sanaa, un carnage qui a marqué une nouvelle escalade impliquant les Américains, alliés des Saoudiens.
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