La Cour d’assises de Thiès a vidé hier la huitième affaire inscrite au rôle. Un meurtre commis le 10 Juillet 2009 à Paol Dial, dans le département de Tivaouane.
‘’C’était
pourtant mon ami et je n’avais pas l’intention de le tuer’’, a lâché Abdou
Karim Tine, devant la barre de la Cour d’assises de Thiès. Inculpé du meurtre
d’André Mbang Faye, l’accusé a été reconnu coupable par la Cour d'assises qui
lui a infligé une peine de 10 ans de travaux forcés.
Il avait
confisqué le cheval de la victime trouvé en divagation dans le champ de
manguiers de son oncle. À André Mbang Faye venu
récupérer son cheval, il avait
asséné deux violents coups de coupe-coupe à la tête, dans la nuit du 11 au 12
Juillet 2009, aux environs de 03h. ''Je lui avais demandé de voir mon oncle,
lorsqu'il est venu récupérer le cheval.
Mais, il l’a emporté à mon insu''. Tine l’a suivi armé d’un coupe-coupe avec lequel il lui a porté deux violents coups de chaque côté, alors que la victime lui tournait le dos. Le certificat de genre de mort établit qu’André Mbang Faye est décédé des suites de plaies cutanéo-musculo-osseuses, avec lésions vasculaires et hémorragiques externes, à la suite de coups et blessures par arme blanche.
‘’J’avais accompagné mon père pour récupérer son cheval confisqué par Abdou Karim Tine. Une violente dispute les avait opposés. Sur le chemin du retour Abdou Karim Tine nous a interceptés. C’est ainsi que je suis parti alerter ma mère. A notre retour mon père était déjà blessé et couché sur le dos’’, a raconté Samuel Faye, fils de la victime.
Selon l’avocat
général Mamecor Ndour, tous ces éléments montrent que l’accusé était mu par
l’intention de donner la mort. Il a donc requis 12 ans de travaux forcés. La
défense a battu en brèche le réquisitoire du l’avocat général, en soutenant
qu’il n’y a dans cette affaire ni
préméditation, ni surprise. ‘’Il s’est simplement agi d’une action spontanée.
Il a agi par réflexe pour se défendre’’, a plaidé Me Sonko qui a écarté l’élément intentionnel. Il a ainsi demandé à la Cour de disqualifier les faits en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner et sollicité une application bienveillante de la loi. Après délibération, la Cour a condamné Abdou Karim Tine à 10 ans de travaux forcés.
1 Commentaires
Marouan
En Janvier, 2014 (18:01 PM)Participer à la Discussion