Dakar, 7 fév (APS) – Les Chambres africaines extraordinaires (CAE) créées au sein des juridictions sénégalaises en vue du procès sur les crimes présumés commis au Tchad sous Hissène Habré (décembre 1982-décembre 1990) vont boucler samedi un an de fonctionnement, après le lancement de leurs activités, le 8 février 2013.
Auparavant, le Sénégal avait dû donner son accord au projet de l’Union africaine (UA) pour juger Hissène Habré devant un tribunal spécial au sein du système judiciaire sénégalais présidé par des juges africains nommés par l’organisation continentale.
Le 2 juillet 2013, M. Habré est inculpé et placé sous mandat de dépôt, pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures. Incarcéré d’abord Pavillon spécial de l’Hôpital Aristide Le Dantec, il a ensuite été transféré à la prison du Cap Manuel où une cellule spéciale lui a été construite.
Au mois de septembre 2013, la Chambre africaine extraordinaire chargée d’instruire l’affaire Hissène Habré déclarait avoir auditionné 1.097 personnes s'étant présentées comme des victimes de l’ex-président tchadien et une trentaine de témoins, lors d’une mission effectuée à N'Djaména (Tchad).
En vue de l’exécution de la Commission rogatoire internationale (CRI) sur l’affaire Habré, la Chambre africaine extraordinaire d’instruction du dossier s'était, sous la conduite de son coordonnateur Jean Kandé, rendue dans la capitale tchadienne, entre le 20 août et le 2 septembre.
En décembre dernier, l’instruction faisait état de 797 parties civiles et 14 témoins entendus lors d’une deuxième commission rogatoire internationale (CRI) effectuée au Tchad où elle avait procédé à l’identification des sites supposés abriter des charniers.
Récemment, le Consortium de sensibilisation sur le procès de l’ancien dirigeant tchadien, a organisé un atelier de trois jours, dans le cadre de son plan de sensibilisation, destiné à rapprocher les Chambres africaines extraordinaires (CAE) des populations sénégalaises et tchadiennes.
Cet atelier a été organisé ‘’en vue d’élaborer (le) plan de sensibilisation, destiné à rapprocher les chambres des populations sénégalaises et tchadiennes en renforçant le travail de la Cellule de communication, qui sera mis en œuvre au Sénégal, au Tchad et pour le public international'', indique un communiqué des Chambres africaines extraordinaires qui doivent juger M. Habré.
M. Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990), est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures. Selon des ONG, 40.000 personnes auraient été tuées durant sa présidence.
OID/AD
1 Commentaires
Xeme
En Février, 2014 (18:26 PM)Macky, lui, ne s'embarrasse de pareilles considération. La justice sénégalaise se déclare incompétente pour juger Habré, Macky décrète que la justice sénégalaise ne peut être valable sur tout le territoire sénégalais, alors il fabrique une zone spéciale appelée "Chambre Africaine de Justice" où Habré sera quand même jugé. Dans cette zone du Sénégal, la justice sénégalaise n'a plus de valeur.
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