Des partisans des deux puissants mouvements chiites Hezbollah et Amal ont attaqué, dans la nuit de dimanche à lundi à Beyrouth, au Liban, des manifestants antigouvernementaux qui avaient bloqué l'un des principaux axes de la capitale.
Peu avant minuit (22 h GMT dimanche), des hommes sont arrivés à pied et sur des motos sur une place de Beyrouth, où des manifestants pacifiques avaient établi un barrage bloquant une importante avenue de la capitale libanaise, selon les images télévisées.
Ces hommes ont scandé des slogans à la gloire des chefs du Hezbollah et d'Amal, Hassan Nasrallah et le président du Parlement Nabih Berri, après avoir accusé les manifestants d’avoir prononcé des propos offensants à l'encontre des deux leaders chiites.
Sur des images diffusées par les télévisions locales, on pouvait voir des soldats et la police anti-émeute former un cordon pour séparer les deux camps. Des renforts de l'armée libanaise se sont déployés en nombre dans la zone.#Hezbollah supporters & Amal waving their flags on one side versus the #lebaneseflag & chants of national anthem on the other side where #LebanonProtests are still standing in the longest standoff since the beginning of the #LebanonRevolution pic.twitter.com/wu9sI3RjZO
— Shada Omar ??? ??? (@Shadaomar) November 25, 2019
Les contre-manifestants chiites se sont aussi rendus non loin de là sur un centre de rassemblement des protestataires et ont détruit des tentes installées par les manifestants.
Il s'agit du pire regain de tensions à Beyrouth depuis que des groupes fidèles à Amal et au Hezbollah ont attaqué et détruit, le mois dernier, le principal campement des manifestants, situé place des Martyrs en plein cœur de la capitale.
Ces incidents sont survenus après une journée de manifestations pacifiques à Beyrouth, à Tyr, dans le sud du Liban, et à Tripoli, dans le Nord, plus d'un mois après le début d'une vaste protestation contre l'ensemble de la classe dirigeante libanaise, jugée corrompue et incompétente.
Après avoir obtenu la démission du Premier ministre Saad Hariri et de son gouvernement le 29 octobre, les contestataires maintiennent désormais la pression sur la classe politique pour que soit nommé un nouveau gouvernement, formé de technocrates et d'indépendants.
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