L’union des magistrats du Sénégal (Ums) est sur le pied de guerre. Ce, suite à la convocation ce mercredi de son président, Souleymane Télicko, par l’inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) « pour des propos qu’il aurait tenus lors d’une interview parue dans la presse ».
« Cette convocation inadmissible, qui intervient après la médiation de la lettre de démission d’Ousmane Kane par la cellule de communication du ministère de la justice, constitue un précédent dangereux que l’Ums dénonce et combat avec la dernière énergie », déclare le bureau exécutif dans un communiqué. L’instance dirigeante de l’Ums voit derrière cette convocation, « une tentative d’intimidation et de musellement qui, de toute façon ne peut pas prospérer ».
L’Ums invite ainsi ses membres de se dresser contre ce qu’elle qualifie de « stratégie malheureuse de déstabilisation ».
Une tension supplémentaire qui vient ainsi exacerber le climat délétère qui prévaut au sein de l’administration judiciaire depuis l’épisode malheureux d’accusation de corruption porté par le juge Yaya Amadou Dia contre le président de la cour d’appel de Kaolack, Ousmane Kane. Un clash inédit qui avait poussé le ministère de la justice à saisir l’Igaj pour une enquête. Le rapport de l’inspection a d’ailleurs été transmis à la cour suprême.
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