Les faits remontent au mois de janvier dernier. Les éléments de la Division de la cybercriminalité ont reçu une information selon laquelle une bande de malfaiteurs établie aux Parcelles assainies (Dakar) s’activait dans la fabrication de faux documents tels que des passeports biométriques, des cartes de la station « Totale », des cartes bancaires en y mettant des données personnelles.
A la suite de cette information, ils ont procédé à plusieurs filatures lesquelles leur ont permis d’avoir un cœur net sur les activités du prévenu. Ils ont arrêté alors qu’il était à bord de son véhicule : un 4X4.
Une perquisition faite à son multiservices a permis de savoir qu’il s’est doté de matériels informatiques de haute technologie. En sus, les éléments enquêteurs avaient mis la main sur plusieurs cartes commerçantes, des formulaires de visas, des relevés bancaires, un ordonnateur de bureau dans lequel est incorporé un logiciel introduisant des données personnelles, des feuilles de bristols qui permet d’imprimer les cartes biométriques.
L’exploitation de son téléphone portable a permis de découvrir des discussions WhatsApp qu’il entretenait avec ses potentiels clients. Au cours de l’enquête, son épouse s’est présentée au niveau de l’unité d’enquête avec 2 millions de francs CFA pour monnayer la liberté de son époux. Elle a été arrêtée pour tentative de corruption passive. Inculpée, elle avait obtenu une liberté provisoire grâce sa grossesse avancée.
A l’enquête préliminaire comme devant le prétoire, le prévenu a adopté un système de dénégation systématique. Il a battu en brèche toutes les accusations portées contre sa personne. A l’en croire, le multiservices perquisitionné ne lui appartient pas. Il serait, dit-il, le propriétaire de l’un de ses compatriotes. « Je suis commerçant. J’exploite aussi des salles de jeux. Je ne suis pas l’auteur des faits qui me sont imputés », a juré le prévenu pour se défendre.
Interrogée, la femme a également refusé de reconnaitre le fait pour lequel elle est attraite devant le prétoire. D’après elle, c’est son époux qui l’a appelée en lui demandant d’apporter ledit montant. « Je n’ai jamais essayé de corrompre les enquêteurs. Arrivée à l’unité d’enquête, j’ai remis l’enveloppe à mon mari ».
Les avocats de la défense ont plaidé à titre principal la relaxe pure et simple et, subsidiairement, la relaxe au bénéfice du doute.
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