Depuis trois mois, le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) est en guerre contre le ministre de tutelle, Me Malick Sall. Des mouvements d’humeur sont décrétés et les syndicalistes l’accusent de vouloir prolonger cette crise.
En fait, le Secrétaire général du Sytjust Aya Boun Malick Diop et Cie dénoncent un refus du Garde des Sceaux de les recevoir. « Alors qu'ils savent pertinemment que l'ouverture et la concertation sont au cœur des actions qu'entreprend Me Malick Sall depuis son arrivée à la tête de ce département. Pour preuve, le ministre a toujours accompagné les partenaires sociaux, y compris le Sytjust. La participation de la chancellerie lors de son dernier congrès en est une illustration éloquente », lâche une source proche du ministère de la Justice.
« Le Garde des Sceaux n’a jamais refusé de recevoir le Sytjust »
Toujours en assurant : « contrairement à ce que raconte Aya, le Garde des Sceaux n’a jamais refusé de recevoir le Sytjust. Le bureau du Sytjust n’a pas daigné demandé à être reçu par le ministre, préférant investir les médias. Le Garde des Sceaux est un homme ouvert ». C’est d’ailleurs, dit-elle, la raison pour laquelle, il a reçu l’Union nationale des travailleurs de la Justice (Untj), à sa demande.
A l’en croire, cette audience qui a tourné autour des questions qui interpellent le service public de la Justice s’est déroulée dans « d’excellentes conditions ».
Egalement des proches du Garde des Sceaux soutiennent que Me Sall acceptera sans condition de recevoir le bureau du Sytjust s’il en formule la demande.
Selon toujours notre interlocuteur, « la propension à sillonner les médias alors qu’il est possible de trouver des plages de convergence avec la chancellerie suscite beaucoup d’interrogations sur les motivations réelles du Sg du Sytjust ».
« Une commission tripartite mise en place pour mettre à jour les textes afin de régler la question des primes et des fonds communs »
« Cette interrogation est d’ailleurs légitimée par les dispositions prises depuis son arrivée pour appliquer le protocole d’accords signé avec le gouvernement. Une commission tripartite a été mise en place pour mettre à jour les textes afin de régler la question des primes et des fonds communs », a-t-il fait savoir.
Notre source d’affirmer qu’elle était composée de la Dage, du ministère de l’Economie, de département des Finances et du Sytjust. « Les travaux de cette commission se sont déroulés dans de bonnes conditions. Ils ont été suivis d’une réunion de la cellule juridique du ministère pour le toilettage des textes. C’est au moment de la finalisation de ce travail que le Sytjust, à la surprise générale, a entamé ce mouvement d’humeur », a-t-elle entendre.
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