Le mandataire judiciaire est une profession cruciale pour la réussite des procédures collectives. Mais elle est méconnue au Sénégal, même si elle est exercée à l’ancienne, selon le professeur Abdoulaye Sakho, agrégé de droit privé et spécialiste du droit économique.
‘’Le métier de mandataire judiciaire est relativement nouveau, même si on le pratiquait à l’ancienne. C’est méconnu, mais c’est très important et très intéressant. Ce sont des gens qui prennent en charge les entreprises qui sont en difficulté. De manière générale, les gens le connaissent sous le nom d'indic de faillite. Leur rôle, c'est de faire en sorte que les entreprises qui sont en difficulté puissent revenir en meilleure fortune’’, explique le Pr. Sakho lors d’une remise de certificats à 14 récipiendaires.
Ce dernier d’ajouter : ‘’Sauver des entreprises veut dire en même temps sauver des emplois. Mais pendant que l’entreprise fonctionnait, il y a des gens qui lui ont fourni de l’argent, des biens pour qu’elle puisse marcher. Quand l’entreprise est en difficulté, ils sont les premiers à ne pas être payés. On ne paie pas les impôts, la sécurité sociale, etc. Beaucoup d’entreprises sénégalaises connaissent ces problèmes. Pour éviter toutes ces questions, quand les difficultés commencent, on l’amène au tribunal qui va désigner un expert.’’
Selon le professeur Abdoulaye Sakho, le mandataire judiciaire doit ''venir d’une profession qui est réglementée. Il doit être un expert-comptable ou un membre de l’Ordre national des experts-comptables du Sénégal. Au Sénégal, il est obligatoire pour les experts de faire une formation pour pouvoir exercer en tant que mandataire judiciaire’’, prévient-il.
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