Le Doyen des juges et le procureur de la République se livrent une guerre fratricide. L’affaire Bassirou Faye rajoute d’autres ingrédients à cette confrontation.
C’est une bataille judiciaire. Entre le Doyen des juges d’instruction et le procureur de la République, les relations se conjuguent à l’inaccompli. Le non-lieu accordé au policier Tombong Oually laisse un goût de cendres dans la bouche de Serigne Bassirou Guèye qui a perdu son «vrai suspect» dans le cadre de l’assassinat de Bassirou Faye, tué le 14 août 2014 au Campus de Dakar. C’est un échec personnel du procureur.
C’est aussi un combat médiatique. Les deux hommes s’affrontent par presse interposée avec la publication des détails du réquisitoire et de l’arrêt de renvoi du policier Mohamed Boughaleb devant la Chambre criminelle. Le Doyen des juges a démonté une enquête judiciaire mal aiguillée. Ce fiasco met toute la République dans une positon assez gênante. La promesse du chef de l’Etat d’ouvrir le procès en octobre dépend désormais de l’avis de la Chambre d’accusation après l’appel du Parquet.
En vérité, il s’agit d’un rebondissement dans les relations entre le Parquet et le Doyen des juges d’instruction. Depuis son arrivée à la tête du Parquet de Dakar, Serigne Bassirou Guèye a toujours contourné Mahawa Sémou Diouf. Il accorde la plénitude de sa confiance au juge du deuxième cabinet, chargé désormais des plus importants dossiers au niveau du Tribunal régional hors classe de Dakar. L’affaire Aïda Ndiongue ? C’est lui. L’inculpation de Thione Seck ? C’est lui. Bathie Seras, Toussaint Manga et Aminata Nguirane ? C’est encore et toujours lui. Le dossier Bassirou Faye n’a atterri sur la table du juge du premier cabinet que par un concours de circonstances. Car, le patron du deuxième cabinet était occupé à diligenter d’autres affaires qui s’amoncelaient sur ce bureau.
On est en face d’un véritable retournement de prestiges... Ousmane Diagne, prédécesseur de Bassirou Guèye au Parquet, était évidemment attiré par la compétence du Doyen des juges. Comme si rien n’était. Mais, la gestion du premier dossier de Aïda Ndiongue avait interloqué les habitués du Palais de justice de Dakar. Le juge avait juste inculpé et laissé en liberté provisoire tandis que certains de ses co-inculpés avaient été placés sous mandat de dépôt. Ce qui apparaissait aux yeux de l’opinion publique comme une forfaiture. Arrivé au Parquet de Dakar, Serigne Bassirou Guèye avait relancé ce dossier en le confiant à son «juge de confiance». Au finish, l’affaire a aussi pschitt devant le Tribunal correctionnel.
Au plus haut sommet de l’Etat, la persistance des «bras de fer» entre le Parquet et les juges d’instruction est scruté par le Garde des sceaux. Lors de la Conférence annuelle des chefs de Parquet, Me Sidiki Kaba avait préconisé une coopération entre les différents intervenants de la chaîne pénale et souhaité que les représentants du ministère public «travaillent en bonne synergie» avec les magistrats instructeurs.
Cet appel n’a pas semblé raffermir les relations professionnelles entre les deux hommes que tout oppose. Mahawa Sémou Diouf cultive la discrétion à l’extrême. Les journaux publient systématiquement sa photo où on l’aperçoit en chemise carrelée. Alors que Serigne Bassirou Guèye est contraint de monter souvent au créneau à cause de son poste. Mais, ils ont la possibilité de s’affronter à distance... Ce n’est pas encore la fin du feuilleton.
23 Commentaires
Anonyme
En Août, 2015 (12:59 PM)lui au moins il ne fait pas beaucoup de bruit
une nièce qui vous adore comme ta badiène
Zing
En Août, 2015 (13:01 PM)Anonyme
En Août, 2015 (13:06 PM)qu'allah vous protège tonton vous faites la fièreté de tous les ndioufénes et plus particulièrement ceux de kahone de gory mingué et de mahawa semou djimith
Anonyme
En Août, 2015 (13:11 PM)Anonyme
En Août, 2015 (13:19 PM)Kaolack 2002
En Août, 2015 (13:25 PM)Anonyme
En Août, 2015 (13:29 PM)2013/2014 il ne son même pas capable de gérer le transport des élèves. et les turc fon des atouchemen au fille
Mansawali Walimansa Presidium
En Août, 2015 (14:10 PM)NOUS PENSONS DANS LA TOUTE BONNE FOI DE NOTRE CONSCIENCE NATIONALE QU'IL NE SAURAIT Y AVOIR ICI NI AUCUNE SORTE DE GUERRE FROIDE NI ENCORE MOINS AUCUNE GUERRE FRATRICIDE ENTRE DEUX EMINENTS MAGISTRATS DE NOTRE JUSTICE DEBOUT
CECI EXPLIQUANT BIEN CELA TOUT SE PASSE DANS LE FOND COMME DANS LA FORME POUR PROUVER A NOTRE PEUPLE DE JUSTICIABLES QUE CHACUN DE CES DEUX PARTIES JUGERA ET JAUGERA DANS LA VIGUEUR DE LA VERITE DU DROIT
Anonyme
En Août, 2015 (14:31 PM)Anonyme
En Août, 2015 (14:39 PM)Anonyme
En Août, 2015 (14:58 PM)Par contre, la réputation de Mahawa Sémou Diouf disant que c'est un magistrat chevronné, d'une grande honnêteté est connue ici au Canada.
Anonyme
En Août, 2015 (15:19 PM)Julia
En Août, 2015 (15:24 PM)Mahwa semou diouf , il faut respecter la hiérarchie et éviter les querelles internes
la justice est sensible
A BON ENTENDEUR SALUT!
Anonyme
En Août, 2015 (15:40 PM)M. Diouf, Etudiant Master 2, D
En Août, 2015 (15:55 PM)Le Procureur est le juge de l’opportunité des poursuites, son rôle est de poursuivre. Lorsqu'il saisie le juge d'instruction, par le biais d'un réquisitoire introductif, ce dernier de manière indépendante sera chargé d'instruire le dossier, à charge et à décharge.
Lorsqu'il estime qu'il existent assez d’éléments suffisants, il rend une ordonnance, en l'encontre du présumé coupable, de renvoi devant la juridiction de jugement. En revanche, lorsque le juge d'instruction estime qu'il n'existent pas assez d'élément à l'égard de la mise en cause, il rend une ordonnance de non lieu.
Le code de procédure pénal sénégalais, permet, en pareille hypothèse au Procureur de la République d’interjeter appel contre l'ordonnance de non lieu devant la chambre d'accusation de la cour d'appel.
C'est la procédure normale qui a été suivie jusque là. Il n'existe pas de "guerre confratricide"
Anonyme
En Août, 2015 (16:28 PM)Tam Tam
En Août, 2015 (16:32 PM)Anonyme
En Août, 2015 (16:32 PM)Anonyme
En Août, 2015 (16:47 PM)Anonyme
En Août, 2015 (18:08 PM)Anonyme
En Août, 2015 (18:20 PM)O Fans
En Août, 2015 (13:08 PM)Quant à Mr diouf le doyen des juge nul ne doute pas de ses competences et de son serieux. Tout ce qu'on peut dire de lui c'est de lui conseiller à continuer dans ce chemein qui certes n'est pas facile. Mais quand on travaille en ayant que Dieu comme MAITRE, maitre ne faut jamais avoir peur de quelques choses. Ne travaille jamais pour la politique ne force pas la raison pour les politiciens. Vous mr Diouf et mr ousmane Diagne vous avez du mérite.
Saltigué Laye
En Août, 2015 (20:12 PM)je veux suivre affaire pour avoir gain de cause mon terrain ou dédommagement
je laisse jamais cette affaire
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