Ce sera dans exactement deux mois. Poursuivi pour crimes contre l’humanité, l’ancien président Tchadien, Hissène Habré est attendu, selon les prévisions du ministre de la Justice, devant la barre au mois de juin prochain. En attendant, la Chambres africaine extraordinaire d’Assises chargée de voir la culpabilité du mis en cause, a été installée ce jeudi. A cette occasion, Me Sidiki Kaba, qui a présidé la cérémonie officielle d’installation des membres de ladite juridiction a souligné que cette rencontre ouvre une nouvelle page, après l’instruction et les poursuites.
«Nous rentrons dans la phase de jugement. Il y a eu une phase de poursuite et une phase d’instruction. Les juges sont là. La Chambre africaine extraordinaire d’Assises est installée et normalement d’ici 2 mois, lorsque les juges se seront imprégnés des dossiers, nous allons entrer dans la phase active du procès. Ce sera sans doute au mois de juin que va s’ouvrir le procès. Procès qu’il qualifie d’historique. «C’est un procès historique que l’on engage. Le Sénégal, avec 42 Etats a ratifiée la Convention contre la torture de 1984. 42 états sur 54. Cela veut dire que l’Afrique est contre la torture, parce que c’est une atteinte grave à l’intégrité physique de l’homme», indique le garde des sceaux.
Selon lui, ce qu’il faudrait retenir surtout, c’est que «cette convention prévoit un mécanisme de compétence universelle. Lequel permet au juge national de juger les auteurs des crimes commis à l’étranger, sur des victimes étrangères. C’est une avancée majeure qui montre la volonté de la communauté internationale de lutter contre l’impunité des crimes internationaux, notamment, le crime contre la torture qui est attentatoire à la dignité humaine», précise le ministre.
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Anonyme
En Avril, 2015 (17:46 PM)Participer à la Discussion