La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Louga a condamné, hier mercredi 16 mars, à la réclusion criminelle à perpétuité un homme d’une trentaine d’années, reconnu coupable d’avoir assassiné, en 2020, un enfant de 4 ans dans un village du département de Kébémer. Il devra également payer la somme de 10 millions de F CFA , renseigne l'APS.
L’accusé, également condamné pour détention d’arme sans autorisation administrative, était jugé pour la mort de cet enfant survenu le 28 novembre 2020 dans le village de Ndakhar, situé à Touba Mérina, une commune du département de Kébemer.
A l’enquête comme à la barre, la grand-mère de la victime, témoin du drame, n’a pas varié dans sa version. L’inculpé était, ce jour-là, entré inopinément dans sa maison et a asséné plusieurs coups de machette à hauteur du cou de l’enfant avant de prendre la fuite.
Il sera par la suite retrouvé par les policiers le même jour en possession de l’arme blanche avec une blessure à la main droite.
Devant le juge, l’accusé âgé de 32 ans, marié et père de deux enfants, a juré ne pas savoir la raison pour laquelle il avait commis un tel acte, non sans assurer qu’il jouissait de toutes ses facultés mentales.
Dans son réquisitoire, le parquet général a qualifié le crime «d’actes inhumains», s'attardant longuement sur la violence avec laquelle l’accusé avait assassiné la victime.
Pour l’avocat de la partie civile, la violence des coups, les parties vitales touchées et l’arme utilisée prouvent que l’accusé avait l’intention de tuer. «Il n’y a pas de doute sur l’assassinat. Il devrait être lourdement sanctionné. Si on le laisse sortir de prison, il va récidiver», plaide la robe noire.
De son côté, la défense s'était évertuée à demander au tribunal d’évaluer l’état psychologique de son client, insistant sur le fait qu’il «n’était pas une personne normale».
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