C’est un réseau international qui vient d’être démantelé. Trente-neuf personnes ont été interpellées en Amérique latine et en Europe dans le cadre du démantèlement d’un trafic de matériel pédopornographique via l’application WhatsApp, ont annoncé ce mardi les autorités.
Cette opération, lancée par la police espagnole en coordination avec Interpol et Europol, ciblait des individus s’échangeant des images et des vidéos pédopornographiques via l’application WhatsApp de leur mobile. L’opération a mobilisé les polices de 15 pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, précise Interpol.
Des centaines d’images et de vidéos partagées
L’enquête a débuté en juin 2016 lorsque la police espagnole a identifié plusieurs dizaines de groupes d’utilisateurs de WhatsApp faisant circuler du matériel pédopornographique. Elle a pu remonter jusqu’aux consommateurs d’images et aux producteurs.
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Des centaines d’images et de vidéos ont été ainsi partagées avec Europol via la base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants d’Interpol (ISCE). Interpol avait annoncé 38 arrestations lors de cette opération toujours ouverte, tandis que la police espagnole en a évoqué 39 « jusqu’ici », dont 17 en Espagne.
Pas de « profil-type »
Les autres arrestations ont eu lieu en Colombie, en Italie, en Bolivie, en Allemagne, au Costa Rica, au Paraguay, au Chili, au Salvador et au Portugal, sans que la police espagnole ne puisse dresser de profil-type.
« Un total de 25 groupes, formés par invitation uniquement, sont actuellement analysés », a précisé Europol, parlant d’un « réseau criminel interconnecté ».
Les enquêteurs sont parvenus à identifier plus de 130 suspects, consommateurs d’images et producteurs, et ont élaboré des « dossiers de renseignements » contenant par exemple leur identité et leur implication dans l’affaire.
Le matériel pédopornographique saisi est examiné « avec l’objectif d’identifier les enfants qui sont victimes de ces crimes et de les sauver de la situation dangereuse » dans laquelle ils se trouvent, a ajouté Europol.
Le commissaire chef de l’unité d’enquêtes technologiques de la police espagnole, Rafael Pérez, a souligné le caractère « dénigrant » des images analysées, sur lesquelles apparaissent des enfants âgés pour les plus jeunes de deux à trois mois, et jusqu’à huit ans.
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