Ousmane Ndiaye, météorologue à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), a souligné, mercredi à Léona, dans le département de Louga (nord), l’importance pour les paysans de recourir à l’information climatique et aux prévisions météorologiques afin de prendre des décisions pouvant contribuer à augmenter les rendements agricoles.
‘’On est venu à Léona pour travailler avec la communauté rurale et montrer aux paysans comment ils peuvent utiliser l’information climatique pour augmenter leur rendement agricole’’, a-t-il notamment déclaré à des journalistes à l’issue d’une rencontre organisée sous l’égide du Projet des villages du millénaire (PVM) dans cette localité située à 25 Km de Louga.
‘’Il s’est agi de venir informer les opérateurs agricoles de l’importance de l’utilisation de l’information climatique dans les décisions au niveau des travaux champêtres, comme l’utilisation de la date de début de la saison, des prévisions météorologiques et des statistiques’’, a-t-il précisé. ‘’On sait très bien que les agriculteurs se sont adaptés aux variabilités climatiques et aux changements climatiques. Ils ont demandé comment s’adapter au climat. On leur a dit que beaucoup de leur indicateurs climatiques ont des fondements scientifiques’’, a expliqué M. Ndiaye.
Selon lui, ces informations là existent à la direction de la météorologie, avec des prévisions et des statistiques. ‘’On aimerait qu’ils les utilisent dans un programme plus large qui est la lutte contre l’insécurité alimentaire et aujourd’hui on travaille avec nos partenaires’’, a-t-il ajouté. Il a ainsi souligné la nécessité pour les paysans de recourir à l’information climatique dans leur prise de décision sur la manière de planter les variétés qu’il faudrait choisir. ‘’Si les paysans n’ont pas l’information climatique, ils se basent souvent sur leurs connaissances empiriques. Nous avons aujourd’hui des statistiques qui sont avérées. On leur donne ces statistiques là, mieux on leur donne des prévisions’’, a-t-il fait valoir.
''L’ANACIM fait des prévisions de tendances. Dès le mois mai supposons, on sait si la saison sera précoce ou tardive. On leur dit que, les tendances, les indicateurs sur le plan scientifique montrent que cette saison sera une saison excédentaire, normale ou déficitaire. Et en fonction de cela le paysan peut faire son choix (…)'', a expliqué Ousmane Ndiaye. ‘’Aujourd’hui ce qu’on a fait c’est leur amener l’explication scientifique. Ce qu’ils regardaient en un lieu bien déterminé nous on parvient à leur expliquer sur le plan général, que cela fait partie de la circulation générale atmosphérique’’, a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs insisté sur la dimension communication, estimant que l’information climatique devait être reçue à temps, étant une denrée périssable d’où la nécessité d’utiliser le système des messageries (sms), la radio rurale, la télévision et les radios que les paysans écoutent fréquemment.
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