Suite aux dérives constatées dans la presse sénégalaise depuis le mois d'août 2021, le Cored a rendu publiques les décisions prises pour sanctionner les médias et journalistes qui n'auraient pas respecté les règles établies dans l'exercice du journalisme.
En conférence de presse hier, le tribunal des pairs du Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias, en collaboration avec le Synpics a épinglé 11 médias,14 journalistes et un technicien caméraman.
"Depuis le mois d'août dernier, le Cored ne cesse de recevoir des personnes qui se plaignent à l'encontre de la presse.
Et durant les élections locales du 23 janvier 2022, le Cored a lui-même fait un constat et a décerné une mise en garde à 10 quotidiens d'informations pour leur traitement illégal de l'information.
Aujourd'hui, au vu de toutes ces dérives, le Cored a jugé nécessaire de rendre publiques les sanctions prises à l'encontre des médias et journalistes fautifs", a fait part Ousmane Ibrahima Dia, secrétaire général du Cored sur Rfm.
Ce dernier n'a pas hésité à dévoiler les noms des quotidiens et journalistes concernés.
"Les quotidiens 24 Heures et le Mandat ont été blâmés pour avoir publié le même jour, un même article qu'ils n'ont pas rédigé. D'ailleurs, des sanctions ont été adressées aux directeurs de publication respectifs de ces deux quotidiens à savoir Abdoulaye Diop et Alioune Sow, ainsi qu'au journaliste reporter Jules Diène qui a signé le papier dans les colonnes du journal le Mandat.
Le Cored a également blâmé Mbaye Ndiaye, journaliste à la Sen Tv, qui a violé les règles d'Ethique et de Déontologie en allant battre campagne sur le terrain pour soutenir le candidat de "Gueum Sa Bopp" dans la commune de Rufisque Ouest. Une journaliste de leral Tv du nom de Mame Arame Thiam a aussi été blâmée pour diffamation", a indiqué l'instance.
Par ailleurs, Mamadou Thior, président du Cored est revenu sur les conséquences de ces blâmes.
Selon lui, les journalistes et techniciens qui cumulent deux ou trois avertissements ne pourront pas bénéficier de la carte nationale de presse.
"Si le journaliste ne dispose pas de la carte nationale de presse, ça peut impacter son travail car on peut lui refuser le quitus. Quand un journaliste ou technicien cumule trois avertissements, le tribunal remarque toute de suite que vous avez été blâmés. Cependant, même si le journaliste a déjà une carte de presse et qu'il est sanctionné à un certain degré, le Cored a la prérogative de demander à la commission de retirer la carte au journaliste selon la durée qui lui convient",a-t-il précisé à Rfm.
Toutefois,le Synpics et le Cored comptent traduire en justice les usurpateurs de fonction dans l'exercice du journalisme et se disent prêts à assainir le milieu.
"Ces journalistes qui ne respectent pas les règles établies dans l'exercice du journalisme seront traduits en justice.
Nous ne pouvons plus laisser passer ces dérives qui ternissent l'image de la presse sénégalaise.
Les gens pensent que tout le monde peut s'improviser journaliste. D'ailleurs, nous sommes heureux que la commission ait fixée la date du 1er juin pour le retrait final des cartes nationales de presse. Au-delà de cette date, tout journaliste qui ne dispose pas cette carte ne pourra pas aller en reportage sur le terrain", a souligné le président du Cored.
9 Commentaires
Rires
En Février, 2022 (01:11 AM)Dépité
En Février, 2022 (02:30 AM)Medzo
En Février, 2022 (07:33 AM)un sous-traitant du palais , il n'a jamais indiqué que la plupart des sournalistes alimentaires vont chercher leurs devoirs à la gouvernance.
pendant la campagne électorale, le micro était largement ouvert aux APR