Le CESTI a abrité, mercredi 26 avril, la cérémonie de la deuxième édition du prix Africain du journalisme d’investigation (PAJI). Durant cette journée, deux ateliers se sont tenus. L’un portait sur l’investigation et le fact-checking et l’autre s’interrogeait sur le financement du journalisme d’investigation.
Des professionnels africains et européens des médias et des acteurs de la société civile ont pris part à ces échanges. Passé l’étape des panels, l’activité phare de cette rencontre pouvait démarrer. La lourde tâche de désigner les vainqueurs de ces prix était portée par un jury international de 8 membres (5 africains) dont 7 journalistes et présidé par la Tunisienne Hanène Zbiss.
Ils sont au total 9 primés dans les catégories télévision, radio, presse print et presse web en plus du prix spécial décerné au Nigérian James Ojo. A noter que deux Sénégalais ont obtenu des distinctions à ce concours. Il s’agit de Moussa Ngom qui remporte l’argent dans la catégorie télévision et Azil Momar Lo qui est lauréat de l’or en radio et le seul primé dans la catégorie.
Les membres du jury ont estimé que les autres candidatures en radio étaient d’un niveau moindre et que certaines d’entre elles ne pouvaient pas être considérées comme des investigations. Le premier sénégalais cité, lauréat du deuxième prix en radio, s’est penché sur le traffic de bois à Kolda.
« Ça a été dans un contexte où la coupe de bois a été interdite sur le papier en Casamance. Mais, on s’est rendu compte en fait qu’il y a avait un vaste trafic qui s’opérait aux yeux de tout le monde et qui se faisait sur la base de l’ignorance, de la complicité… », explique Moussa Ngom le coordonateur de la Maison des Reporters, un média d’investigation et de grands reportages.
Quant au gagnant de la première place en radio, Azil Momar Lo, il a enquêté sur le trafic de chanvre indien à Rufisque au moyen de motos Jakarta. « Les motos existaient déjà dans la ville de Rufisque mais depuis la Covid, vous savez que c’est une période où la livraison à domicile s’est intensifiée. Mais depuis, beaucoup de jeunes se sont appropriés ces engins pour transporter dans tous les coins de la ville », explique le journaliste à Africa Check.
Sur la question des freins de ce genre journalistique au Sénégal, qui reste pour le moins le parent pauvre du métier, Azil Momar Lo pointe du doigt le manque d’esprit de corps des acteurs à l’inverse des pays anglophones : « Je peux vous dire qu’au moins dans ces pays là, il y a des réseaux ou bien plusieurs associations de journalistes d’investigation. Mais au Sénégal, je ne connais pas à ce jour une seule association ou réseau de journalistes d’investigation ».
Les lauréats du PAJI 2023 :
Catégorie Web :
Bronze : Youssouf Sériba (Niger)
Argent : Abdulrasheed Hammad (Nigéria)
Or : Mustapha Darboe (Gambie)
Catégorie TV :
Bronze : Eric Guedenon (Bénin)
Argent : Moussa Ngom (Sénégal)
Or : Samuel Munia (Kenya)
Catégorie Presse Print:
Argent : Emeline Amangouam (Côte d’Ivoire)
Or : Alfred Olufemi (Nigéria)
Radio :
Or : Azil Momar Lo (Sénégal)
Mention Spéciale :
James Ojo (Nigéria)
Des professionnels africains et européens des médias et des acteurs de la société civile ont pris part à ces échanges. Passé l’étape des panels, l’activité phare de cette rencontre pouvait démarrer. La lourde tâche de désigner les vainqueurs de ces prix était portée par un jury international de 8 membres (5 africains) dont 7 journalistes et présidé par la Tunisienne Hanène Zbiss.
Ils sont au total 9 primés dans les catégories télévision, radio, presse print et presse web en plus du prix spécial décerné au Nigérian James Ojo. A noter que deux Sénégalais ont obtenu des distinctions à ce concours. Il s’agit de Moussa Ngom qui remporte l’argent dans la catégorie télévision et Azil Momar Lo qui est lauréat de l’or en radio et le seul primé dans la catégorie.
Les membres du jury ont estimé que les autres candidatures en radio étaient d’un niveau moindre et que certaines d’entre elles ne pouvaient pas être considérées comme des investigations. Le premier sénégalais cité, lauréat du deuxième prix en radio, s’est penché sur le traffic de bois à Kolda.
« Ça a été dans un contexte où la coupe de bois a été interdite sur le papier en Casamance. Mais, on s’est rendu compte en fait qu’il y a avait un vaste trafic qui s’opérait aux yeux de tout le monde et qui se faisait sur la base de l’ignorance, de la complicité… », explique Moussa Ngom le coordonateur de la Maison des Reporters, un média d’investigation et de grands reportages.
Quant au gagnant de la première place en radio, Azil Momar Lo, il a enquêté sur le trafic de chanvre indien à Rufisque au moyen de motos Jakarta. « Les motos existaient déjà dans la ville de Rufisque mais depuis la Covid, vous savez que c’est une période où la livraison à domicile s’est intensifiée. Mais depuis, beaucoup de jeunes se sont appropriés ces engins pour transporter dans tous les coins de la ville », explique le journaliste à Africa Check.
Sur la question des freins de ce genre journalistique au Sénégal, qui reste pour le moins le parent pauvre du métier, Azil Momar Lo pointe du doigt le manque d’esprit de corps des acteurs à l’inverse des pays anglophones : « Je peux vous dire qu’au moins dans ces pays là, il y a des réseaux ou bien plusieurs associations de journalistes d’investigation. Mais au Sénégal, je ne connais pas à ce jour une seule association ou réseau de journalistes d’investigation ».
Les lauréats du PAJI 2023 :
Catégorie Web :
Bronze : Youssouf Sériba (Niger)
Argent : Abdulrasheed Hammad (Nigéria)
Or : Mustapha Darboe (Gambie)
Catégorie TV :
Bronze : Eric Guedenon (Bénin)
Argent : Moussa Ngom (Sénégal)
Or : Samuel Munia (Kenya)
Catégorie Presse Print:
Argent : Emeline Amangouam (Côte d’Ivoire)
Or : Alfred Olufemi (Nigéria)
Radio :
Or : Azil Momar Lo (Sénégal)
Mention Spéciale :
James Ojo (Nigéria)
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