Le sommet extraordinaire de la CEDEAO, corrélé de façon inattendue à la question de la distribution de l’eau à Dakar, sont parmi les sujets les plus en exergue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne.Les quotidiens parvenus à l’APS traitent également de sujets politiques et de l’évolution de l’enquête ouverte suite à la mort d’un apprenti-chauffeur dont le corps avait été retrouvé dans un véhicule de police à Mbacké, dans la région de Diourbel, une région du centre du Sénégal.
Selon L’Observateur, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévu ce vendredi à Dakar, reporte à mardi le démarrage des travaux pour le montage de la pièce de rechange de l’usine d’eau de Keur Momar Sarr. ‘’Les travaux d’installation du nouveau tuyau de la SDE (Société des eaux du Sénégal) sont reportés à mardi (…). Ce report serait lié au sommet de la CEDEAO, qui se tient présentent à Dakar’’, renseigne le quotidien du groupe Futurs médias.
‘’Initialement annoncée pour ce vendredi, la pose de la nouvelle pièce de la conduite d’eau qui dessert Dakar depuis l’usine de Keur Momar Sarr, aura finalement lieu mardi prochain’’, écrit Sud Quotidien, titrant : ‘’Dakar en sursis’’. ‘’Les responsables de la SDE qui donne l’information, évoquent le sommet de la CEDEAO qui s’ouvre ce jour, vendredi à Dakar. Ce report diffère par la même occasion la pénurie d’eau de quatre jours que devait occasionner le remplacement de l’installation provisoire effectuée le mois dernier sur la conduite de Keur Momar Sarr (Louga)’’, rapporte ce journal.
D’autres quotidiens, dont les quotidiens Le Populaire et l’As, reviennent également sur la même information. ‘’Les Dakarois ont encore quelques jours de répit. Au lieu d’aujourd’hui, c’est finalement mardi prochain que les travaux relatifs à la pose de la nouvelle pièce sur la conduite d’eau de Keur Momar Sarr vont démarrer’’, écrit le dernier des deux quotidiens cités. ‘’Le supplice des dakarois différé jusqu’à mardi’’, note de son côté Direct Info. ‘’La pénurie reportée après la déclaration’’ de politique générale du Premier ministre Aminata Touré, souligne pour sa part La Tribune.
‘‘Le +tuyau de la dernière chance+ est certes arrivé, mais nul ne sait avec exactitude quand sera-t-il monté et surtout les inconvénients inhérents à cette réfection’’, explique le même journal. Au nombre des sujets politiques complétant le menu des quotidiens, L’as fait état de règlements de comptes au PDS, en rapport avec la décision de ce parti de boycotter els concertations sur l’acte 3 de la décentralisation. Selon le journal, ‘’les libéraux se sont livrés à un règlement de comptes très féroce, ne s’épargnant aucun coup’’.
‘’Nous ne sommes pas contre le principe d’un dialogue avec le président de la République (…)’’, précise toutefois Mamadou Diop Decroix, un des alliés du PDS, dans des propos cités par Le Populaire. Il laisse entendre que cette partie de l’opposition est prêt à discuter avec le pouvoir mais sous certaines conditions. ‘’Rififi entre (Moustapha) Niasse et Katy (Cissé Wone)’’, l’ex-égérie du président de l’Assemblée nationale, écartée de son poste de vice-président de cette institution. ‘’Les relations entre Moustapha Niasse et celle qui a été sa directrice de campagne à la présidentielle de 2012, se sont détériorées peu à peu à l’épreuve de réalités politiques, et sur des questions précises de bonne gouvernance’’, écrit le journal.
‘’Idy Bientôt à sec ?’’, se demande La Tribune, en allusion aux départs enregistrés par le parti Rewmi, dont le dernier en date concerne Youssou Diagne, ancien président de l’Assemblée nationale et vice-président de la formation dirigée par l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. La presse faisait état la veille d'un "malaise" au sein de cette formation politique qui a déjà enregistré le départ de la notaire Nafissatou Diop Cissé, nommée présidence du conseil d'administration du Fonds souverain d'investissements stratégiques (FONSIS).
Oumar Guèye et Pape Diouf, deux ministres siégeant au sein du gouvernement au nom du parti Rewmi, ont également coupé les ponts avec leur parti, même sans avoir officialisé leur départ de cette formation qui a décidé de son côté de rompre avec la coalition Bennoo Bokk Yaakaar regroupant les formations de la majorité. Walfadjri donne le ton, au sujet de la mort de l’apprenti-chauffeur Ibrahima Samb, mort suite à une opération de sécurisation menée par les forces de l'ordre de Mbacké, dans la région de Diourbel (centre).
Une mort imputable à des policiers, selon la plupart des journaux. Ibrahima Samb a eu plusieurs fractures au niveau du cou, des côtes et de la colonne vertébrale. Il a ensuite été jeté et enfermé dans une malle de voiture, pendant plus de 10 heures d'horloge. La victime a été inhumée mercredi, mais sa famille menace l'Etat d'une plainte, estimant que l'Etat est civilement responsable des agissements de ses fonctionnaires de police dans l'exercice de leur fonction. Mais selon L’Observateur, le policier Almamy Touré, faisant partie des mis en cause, ‘’rompt le silence et charge ses trois collègues’’. ‘’On a déposé la victime dans la malle de mon véhicule sans m’avertir’’, dit-il, parlant de ‘’cabale’’ contre sa personne. ‘’Comment la police compte +protéger+ ses hommes’’, affiche Walfadjri.
‘’L’impartialité de la Brigade prévôtale en question’’, signale le journal, en ajoutant que partant de ce constat, ‘’l’on suggère le dessaisissement de la Police au profit de la Gendarmerie nationale’’. ‘’L’enquête sur la mort de Ibrahima Samb confiée à la Police alors que les agents incriminés appartiennent à ce corps paramilitaire donne lieu à une suspicion légitime : la neutralité de la Brigade prévôtale dans l’enquête préliminaire face à la solidarité de corps qui caractérise les forces de l’ordre’’, écrit encore Walfadjri.
0 Commentaires
Participer à la Discussion