L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a octroyé 486 fréquences pour la diffusion radiophonique analogique au Sénégal, dont 74 sont détenus par la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS, publique), apprend-on du rapport annuel 2018-2019 du CNRA, l’organe de régulation des médias.
‘’Pour la diffusion radiophonique analogique au Sénégal, l’ARTP (…) a assigné 486 fréquences à des opérateurs publics, privés-commerciaux, communautaires ou associatifs et étrangers’’, pour une diffusion radiophonique à partir de stations-mères, stations locales et relais, lit-on dans le dernier rapport annuel 2018-2019 du Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
La RTS, le service de l’audiovisuel public sénégalais, détient 74 fréquences pour trois stations-mères, 10 stations locales et 61 relais, indiquent les rédacteurs de la partie du rapport du CNRA portant sur la typologie des radios.
Aux éditeurs privés sont octroyées 156 fréquences : 10 stations-mères, 60 stations locales et 86 relais, précisent les auteurs du rapport, l’expert audiovisuel Lucky Patrick Mendy, membre du collège du CNRA, et l’expert en TIC Mame Ndiack Wane, conseiller du président de l’organe de régulation des médias.
Ils précisent qu’à Dakar, ‘’on compte 29 fréquences pour les radios commerciales mappées, sur un total de 54 fréquences actives’’, les radios associatives/communautaires occupant 232 fréquences qui comptent 226 stations locales et six relais.
Selon les experts, les radios étrangères occupent enfin 18 fréquences : 17 stations-relais et une station-mère.
Ils citent, parmi ces radios étrangères, Radio France internationale, La Voix de l’Amérique, Radio Chine internationale, BBC Afrique et la Radio Medi 1.
Selon les deux experts, un certain nombre de fréquences attribuées ‘’ne sont pas actives’’, et ‘’beaucoup de personnalités publiques détiennent des fréquences à titre personnel ou via une association’’.
Selon les dispositions de la loi portant code de la presse de 2017, le rôle désormais attribué à l’organe de régulation ‘’n’est plus que d’observation’’ et d’élaboration ‘’de mesures conséquentes relatives aux contenus audiovisuels’’.
‘’Jusqu’ici mis devant le fait accompli de l’arrivée d’un nouvel éditeur sur le réseau national, le régulateur est désormais sollicité en amont’’, souligne le CNRA dans un communiqué.
Le conseil de régulation étudie ‘’les soumissions et sélectionne les candidats dont les offres sont jugées les meilleures, par rapport à l’ensemble des prescriptions des cahiers des charges’’, sur la base de l’article 135 du code de la presse, dont la mise en œuvre diligente est souhaitée par les acteurs des médias.
L’avis du CNRA ‘’est rendu incontournable avant toute attribution, par le ministère chargé de la Communication, d’une licence à l’éditeur, au distributeur et au diffuseur de services de communication audiovisuelle’’, rappelle le communiqué.
Il tient à préciser que les acteurs de la communication audiovisuelle doivent, pour continuer d’exploiter la licence délivrée par leur ministère de tutelle, signer une nouvelle convention avec l’organe de régulation.
‘’Dans le même esprit, poursuit le communiqué, aucun titulaire de licence d’établissement et/ou d’exploitation de service de communication audiovisuelle ne peut émettre ou diffuser avant la signature d’une convention avec l’organe de régulation.’’
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