Depuis son entrée en jeu dans l’espace politique sénégalais à travers son projet de charte de non-violence, le cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) fait face à d’énormes difficultés. Outre le refus de certains politiques d’adhérer à sa démarche de pacification de l’espace, l’exposition de ce nouvel acteur qu’est le religieux dans l’espace public est mal perçue. Du moins selon le président du Cudis, Cheikh Ahmed Tidiane Sy qui était l’invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm.
« Nous faisons un travail certes difficile parce que nous sommes dans un contexte qui ne s’y prête pas du fait d’une exposition non attendue d’un nouvel acteur dans l’espace public: les religieux en général », déclare-t-il. Leur projection dans l’espace public, poursuit le fils d’Al Amine, « a d’abord été sous forme de confrontation quand on prend la période coloniale avec les Djihâd où c’était une confrontation armée puis une résistance plus pacifique avec nos aïeuls Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Malick… ».
Puis, ajoute-t-il, « après la colonisation, le religieux a été utilisé sous forme d’un menu dans une carte qu’on utilise juste quand on le voulait ». Mais, précise-t-il, « il y avait d’autres qui avaient su imposer une personnalité forte dans l’espace public, on peut citer: Cheikh Ibrahim Niass, Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Cheikh Ahmad Tidiane Sy Al Makhtoum… ».
Loin d’eux la prétention d’avoir le même leadership que ces figures marquantes de la religion au Sénégal, le Cudis estime « qu’aujourd’hui il est important que le religieux se projette sous un nouvel angle, vu le contexte que nous vivons où les politiques sont en train de déstructurer à la limite l’espace public avec des logiques d’ascension sociale ou des logiques de conservation de pouvoir qui peuvent entraîner le pays dans le chaos ».
D’après lui, les politiques de tous bords ont une forte responsabilité dans les tensions que traversent le pays. « Ce sont des politiques qui, de par les logiques dont je viens tantôt de parler, créent de la confrontation sur la base uniquement d’intérêts parfois partisans parfois particuliers », fulmine -t-il sans ambages. Par conséquent, lance Cheikh Ahmed Tidiane Sy, « nous pensons qu’en tant qu’émanation des autorités religieuses pour qui nous sommes un bras technique, nous devons aller sur l’espace public pour redéfinir les règles du jeu ».
14 Commentaires
Pogba
En Décembre, 2021 (12:14 PM)Reply_author
En Décembre, 2021 (15:18 PM)Ff
En Décembre, 2021 (16:37 PM)Bouki
En Décembre, 2021 (12:46 PM)"Cadre unitaire de l'islam" laisse penser que son but c'est d'unifier la vision de l'islam au sénégal et de remédier aux divergences qui existent dans la conception de cette religion au sénégal.
Mais on a l'impression que l'appellation est en déphasage avec les réelles activités de cette structures qui semble n'exister que pour s'imiscer dans le débat, politique (et pas seulement public) et se positionner comme un acteur incontournable de ce débat.
Donc clarifier votre position. Il y'a trop de choses à dire sur les divergences islamiques au sénégal pour que vous passiez tout votre temps à ne parler que de politique.
Par ailleurs il faudra définir la notion de religieux.
Arrêtez d'endormir les Sénégalais.
Ça ne passe plus.
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En Décembre, 2021 (15:21 PM)Nopalen sen bop! Tout ce que vous faites est commandité par le pouvoir.
Vous pensez pouvoir nous berner.
Ayez un peu de dignité. Vous avez des familles.
On vous insulte sur toutes les plateformes. Votre mouvement est impopulaire dissolvez-la et allez faire un travail plus utile !
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En Décembre, 2021 (16:17 PM)Nabou Ba
En Décembre, 2021 (17:43 PM)Wasalam depuis DC
Mbaye035
En Décembre, 2021 (21:41 PM)Participer à la Discussion