Candidat à la Présidentielle de 2024, Boubacar Camara propose, selon ses termes, « une solution audacieuse : 3 médiateurs et 2 mémorandums pour sauver le pays du chaos ! ». Dans un long post, que nous publions in extenso, il détaille sa vision du dialogue.
« Le Secrétaire général du Parti de la Construction et de la Solidarité (PCS)/JENGU TABAX, Monsieur Mor NDIAYE, a reçu de la Direction générale des Élections une convocation du Président de la République, Monsieur Macky Sall, m’invitant à participer à la cérémonie de lancement du Dialogue National, à la salle des banquets du Palais de la République.
En réponse, après avoir accusé réception de cette invitation, je réitère la position du parti sur
cette initiative.
Se fondant sur une analyse exhaustive et lucide de la situation politique du Sénégal,
il a été relevé que le contexte actuel est marqué par :
- le silence du Président de la République sur sa volonté ou non de briguer une candidature
pour un troisième mandat alors que le peuple souverain a déjà, cours des référendums de
2001 et 2016, tranché la question en consacrant la limitation des mandats présidentiels à 2 ;
- la recrudescence d’atteintes aux droits et libertés
y compris des membres de la presse en violation de la Constitution et par la négation de l’existence de prisonniers politiques au Sénégal ;
- la défiguration par le Président Macky Sall, du processus électoral fixé par les lois et règlements
en vigueur à la date de son élection en 2012 et qui en garantissaient l’intégrité ;
- la préoccupation de plusieurs de nos compatriotes
par rapport aux dossiers judiciaires de leaders politiques de l’opposition dans lesquels les violations des procédures sont manifestes et aucun acte de rectification n’est posé par les pouvoirs publics pour mettre fin ou corriger les manquements.
Pour toutes ces raisons qui contribuent à entretenir une véritable tension socio politique, il nous paraît évident qu’un « Dialogue national » lancé par le Président Macky Sall, du fait de sa responsabilité dans la survenance ou le déroulement des faits déplorés, ne saurait être inclusif
et porteur d’espoirs pour pacifier l’espace politique en vue d’échéances électorales transparentes et démocratiques.
De plus, l’invite du Président de la République n’est pas accompagnée de Termes de référence formellement rédigés et communiqués avant toute convocation. Jusque-là, les informations recueillies ont été tirées de son entretien avec la presse au cours duquel il n’exclut pas des échanges sur la candidature à un 3eme mandat et sur une loi d’amnistie sur des faits relatifs
aux deniers publics.
Considérant qu’il ne saurait être question de remettre en cause les principes fondamentaux
tirés du fonctionnement normal des institutions de la République et de créer des précédents dangereux pour des raisons politiciennes, le PCS/JENGU TABAX récuse toute participation à un dialogue sur une troisième candidature et sur une amnistie sur des deniers publics comme il le refuserait sur la forme républicaine de l’État.
Enfin, les conditions dans lesquelles ce dialogue a été convoqué ne nous mettent pas à l’abri
de surprises avec l’inscription de points non convenus et relatifs à des questions liées à des calculs politiques partisans comme la modification du calendrier électoral.
Sur les autres questions d’intérêt national, à savoir entre acteurs politiques et de la société civile pour préserver la paix et la sérénité, à savoir l’exercice des droits et libertés et l’intégrité du processus électoral, le PCS/JENGU TABAX estime qu’un dialogue est nécessaire et doit être mené suivant des modalités à définir d’un commun accord.
Dans la situation actuelle, le PCS/ JENGU TABAX préconise que les partis, mouvements et personnalités politiques et de la société civile ayant refusé de répondre à l’appel au
« Dialogue national », se concertent, notamment dans le cadre du F.24, pour harmoniser leurs positions et les consigner dans un mémorandum à confier à un Médiateur à désigner.
Le PCS /JENGU TABAX participera à toutes les démarches initiées par le F. 24 dont il est membre. Quant aux partisans du « Dialogue national » du Président Macky Sall, je me permets de leur envoyer, en guise de contribution à leurs travaux, un exemplaire de mon ouvrage « Construire le Sénégal du Futur » notamment sur un nouveau processus électoral décrit aux pages 209 à 216.
Je leur suggère également, à la fin de leurs travaux, de confier leur mémorandum, à un Médiateur. Les deux Médiateurs de la nation divisée sur cette question cruciale pourraient se rencontrer
pour désigner un troisième et examiner ensemble les voies et moyens de tenir compte des exigences des uns et des autres. Quel que soit le résultat, l’objectif de sauvegarder la paix et la sérénité doit être atteint. »
Boubacar CAMARA Kamâh Le 29 mai 2023
6 Commentaires
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En Mai, 2023 (13:48 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (16:25 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (16:26 PM)Sall y'en a beaucoup en Guinée aussi. Des Sonko y'en a en Guinée Bissau aussi
La Voix Des Ancetres L'espoir
En Mai, 2023 (13:38 PM)Malick
En Mai, 2023 (13:38 PM)Beuleup
En Mai, 2023 (14:02 PM)Maodo
En Mai, 2023 (15:32 PM)Elle permettra de recueillir les meilleures opinions de chaque partie pour l'intérêt du Sénégal et des Sénégalais
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