«Poñsé bi nekh na lool», a déclaré le président de la République Macky Sall, la semaine dernière à Thiès, pour remercier le théoricien du «Mburu ak soow», Idrissa Seck. Non sans annoncer l’arrivée imminente du «Gloria» pour une mixture politique plus onctueuse. Un appauvrissement du vocabulaire politique sénégalais, selon plusieurs observateurs.
D’après l’analyse qu’en fait Cheikh Tidiane Sow, coach en communication politique, il ne s’agit pas d’un fait nouveau. «Le vocabulaire politique, d’une manière générale, est toujours empreint d’un certain cynisme. Donc, ce n’est pas quelque chose de nouveau», déclare-t-il sur le plateau de l’émission «Objection» de Sud Fm. Et les métaphores du président rentrent, selon lui, dans ce moule.
«Bien avant, il y a eu le fameux ‘’Wax waxete’’ d’Abdoulaye Wade. Mais encore bien avant, il y a eu, sous l’ère de Senghor qui parlait de Me Wade en disant ‘’Laye Ndiombor’’. Donc, c’est quelque chose qui existait déjà. Abdou Diouf lui-même parlait de Wade, faisant allusion à son crâne qui était comme un œuf. Il disait : ‘’Neen doufi bondé.’’
Ces petites phrases sont récurrentes », rappelle le fondateur de Lead Consulting. Cheikh Tidiane Sow ajoute : «C’est ce qu’on appelle des accroches dans la vie politique. Les hommes politiques en sont friands, bien entendu. Mais le public aussi en est friand. Ce sont les choses qui passent dans la postérité. C’est un peu le sens de la politique. Parce que le politique, il parle au peuple et il essaie d’accrocher l’esprit de ce peuple. Ils raccourcissent la distance qu’il y a entre eux et le peuple.»
D’après l’expert en communication politique, dans le passé, les politiques s’adressaient aux grands électeurs. Maintenant, explique-t-il, «il faut s’adresser au Sénégalais lambda qui est à Keur Massar, au primo-votant qui n’a pas une culture politique importante. Donc, on doit lui parler le langage qu’il comprend. Parce que dans la communication, il y a trois éléments importants : celui qui parle, le message et le récepteur. Et de ces trois, c’est le récepteur (cible) qui est le plus important».
Ce que les hommes politiques semblent avoir compris. D’où justement, poursuit M. Sow, «le fait de trouver des formules toutes faites».
3 Commentaires
Volai414
En Juillet, 2021 (16:02 PM)COSA NOSTRA : ENTRE DON MACKY ET DON IDY, QUI AURA LA PEAU DE L'AUTRE ?
L'issue du match n'impacterait que les deux et je m'en serais fichu. Oui il y a match (pour ne pas dire duel) entre les deux et les sénégalais seront les seuls à en profiter ou en faire les frais. Pour avoir observé les photos montrant rencontres et poignées de mains entre les deux, un détail est toujours présent : ces deux là ne se regardent jamais droit dans les yeux plus de 10 secondes. Dans u compagnonnage, ce n'est plus un détail mais un indice de taille. Comme dans cosa nostra, celui qui te plantera sera à chercher parmi tes amis qui ne te regardent jamais droit dans les yeux. Il y a un des deux qui a trouvé une formule pour qualifier cette alliance pour le moins contre-nature. Le même qui a trouvé le «bourou ak soow» et bien celui qui avait dit de l'autre de (je le cite) : "Il est incompétent, incapable, ne respecte pas sa parole, assujetti aux puissances étrangères et il tue nos enfants…" . Un «bourou ak soow» fait de deux compagnons qui s'estiment de la sorte ne peux que m'interroger. Je me rappelle aussi que le «bourou ak soow» peut être forokh et quand c'est le cas, le plat rend malade. J'espère que les sénégalais ne feront pas les frais d'une alliance qui, si elle n'est pas dangereuse est au moins bizarre et pas rassurante.
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