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Les libertés académiques sont de plus en plus menacées par l’ingérence des acteurs politiques au sein du temple du savoir. Et pour mieux faire face à cette situation, l’Union syndicale africaine de l’enseignement supérieur (USAES) a été créée la semaine dernière au Sénégal. Elle regroupe des syndicats d’enseignement supérieur de dix pays africains, dont le SAES. Une façon pour les Africains de prendre en main une question cruciale.
Secrétaire général du SAES, David Célestin Faye estime que cette question reste une préoccupation majeure ici et ailleurs. « Au Sénégal, les principales difficultés que nous avons viennent principalement de l'autorité. Le ministère de l'Enseignement supérieur a récemment violé allègrement un décret et deux lois, en se félicitant même de cette violation dans un communiqué », a-t-il affirmé. Faye fait référence ici à l’orientation des nouveaux bacheliers, un dossier dans lequel la tutelle est régulièrement accusée par les syndicats de rogner l’autonomie des universités.
Dans d’autres pays, on compte des enseignants en prison, d’autres qui ont peur pour leur liberté, mais aussi des décisions d’instance académique remises en cause par des autorités politiques.
Ainsi, David Célestin Faye promet que des solutions seront trouvées dans la solidarité entre syndicats en Afrique. « Nous nous aiderons davantage à cerner les contours de ce problème-là et pouvoir, dans nos pays respectifs, faire de telle sorte que l'homme politique, daigne enfin prendre en considération la liberté que nous avons, en tant qu'universitaires de décider de l'académie ».
Venue présider la cérémonie au nom du ministre Abdourahmane Diouf, le recteur par intérim de l’Ucad, Pr Aminata Niang Diène a salué cette collaboration entre syndicats africains et européens de l'enseignement supérieur, témoin de la volonté de partager les connaissances et les pratiques sur une question ancienne, mais qui est revenue avec acuité dans l'actualité académique.
La professeure Diène regrette l'ingérence et l'influence des acteurs politiques dans la déstabilisation des institutions académiques « à des fins parfois démonstration de leur leadership ». Elle espère ainsi que la journée de réflexion, à travers un diagnostic et des propositions, aidera à « prendre en charge cette question cruciale dans un contexte où la violence est devenue le principal moyen de revendication de la population et de l'étudiant dans nos institutions académiques ».
2 Commentaires
1) faire leurs cours normalement ( volume horaire) et mériter ainsi leur salaire
2) arrêter d’être à la remorque des politiciens et des partis politiques. Les universitaires politiciens dégradent leur métier en se comportant de façon vulgaire et intéressée.
Ils ont la liberté de faire de la politique mais il existe aussi une éthique universitaire
Des amphis avec 200 étudiants attardés sur leur portable, le prof qui s'égosille etc
Comment suivre un étudiant avec cette pléthore d'étudiants parachutés après le bac pour les caser quelle que part.
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il y a 1 jour (19:12 PM)Dans les universités privées qui ont des effectifs réduits aussi tu retrouves le même problème de comportement au niveau des étudiants en classe.
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