La polémique autour du 3e mandat en Afrique de l'ouest ne s'estompe pas. Après la Guinée et la Côte d’ivoire, le débat est également agité au Sénégal. Pour le leader de Bes du niakk, invité de iradio ce dimanche, les chefs d’Etat ne doivent pas aller au-delà de deux mandats.
«Si la Constitution dit deux mandats, tel que celle de la Guinée l’a dit, tel que celle de la Côte d’Ivoire l’a dit, et tel que celle du Sénégal l’a dit, il faut se limiter à ces deux mandats », défend Mansour Sy Djamil.
Qui regrette : « Ce que je constate au niveau des dirigeants africains, c’est le mépris le plus total de leur peuple. Mais pour ces pays (Guinée et Côte d’ivoire : ndlr), ils (Condé et Ouattara ; ndlr) n’ont pas le droit d'avoir ce troisième mandat, ils créent des conditions, ils vont tripatouiller les constitutions pour avoir le troisième mandat et ils ne peuvent le faire que parce qu’ils ont le soutien de la France », renchérit Mansour Sy Djamil.
Toutefois, « Pour le cas du Sénégal, jusqu’à preuve du contraire, je trouve que c’est une histoire de distraction stratégique ». «J’ai toujours dit qu'en tant qu'acteur de développement, je ne crois pas qu’un Président sénégalais, ivoirien ou béninois puisse se suffire de 5 ans pour mettre en œuvre sa politique. Je l’ai défendu y compris quand j’étais aux Assises nationales. J’ai toujours été contre les mandats de 5 ans. J’ai toujours été pour les mandats de 7 ans ».
En revanche, s'empresse de souligner le parlementaire, « Dans nos pays, vu l'ampleur des problèmes auxquels les présidents qui viennent d’arriver au pouvoir sont confrontés, je trouve qu’on doit aller jusqu’à 7 ans, 7 ans qui puissent être renouvelés ».
Pour clore le débat sur le 3e mandat, pour le cas spécifique du Sénégal, « Macky n’a pas le droit étant donné que la constitution ne lui donne pas droit », tranche Djamil.
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