Quand Makhtar Cissé offrait à Akilee une autre poule aux œufs d’or
Le Directeur général de Senelec, Pape Demba Bitèye, avait catégoriquement refusé d’auditer la gestion de son prédécesseur Makhtar Cissé, mais au rythme où fusent les informations, les unes plus scandaleuses que les autres, Les Échos persiste à croire que le peuple doit exiger une fouille minutieuse de la gestion de l’actuel ministre du Pétrole et des Énergies quand il était à la tête de la Société nationale d’électricité (Senelec).
Deux contrats juteux de 10 ans signés en pleine campagne électorale
Alors que le scandale concernant le contrat puis le bon de commande de 186 milliards signé au profit de Akilee, sans appel d’offres, fait rage, Les Échos révèle une autre affaire, tout aussi révoltante, qui fait grand bruit dans les couloirs de la Rue Vincens. Ce nouveau contrat, il n’est pas d’ailleurs aussi nouveau que ça, est, à tous points de vue, une poule aux œufs d’or offerte à Akilee. D’abord, le timing aussi serré que suspicieux. Il a été signé moins d’une semaine avant l’élection présidentielle du 24 février 2019. En fait, si le contrat des 186 milliards a été acté le 11 février 2019, celui-ci a été paraphé le 18 février 2019, soit juste une semaine après, jour pour jour. Mieux, comme l’autre contrat des 186 milliards, celui-ci a été signé pour une période de 10 ans.
Une centrale électrique virtuelle qui vaut au minimum 9 milliards par an
Cet autre contrat accordé à Akilee lui permet de créer une… centrale électrique virtuelle, «un business de 9 milliards par an environ». Qu’est-ce que cela signifie dans la réalité. Akilee achète des batteries qu’elle met à la disposition des clients qui ont des installations solaires. Ces derniers, évidemment, ne paient pas l’électricité, mais en retour, le surplus d’électricité produite par l’installation solaire va être injecté dans le réseau de Senelec qui va payer à Akilee environ 64 francs Cfa/kilowattheure. Les sources du journal Les Échos, qui ont eu vent de ce contrat plus que léonin, sont tellement révulsées qu’elles manquent de mots pour exprimer leur colère. D’ailleurs, martèlent-elles, avec ces deux contrats, c’est le commercial même de Senelec qui est touché, ce qui ouvre la porte à tous les abus possibles et imaginables.
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