Après le témoignage des jeunes filles sur leur première expérience sur la marche pèlerinage de Poponguine, deux jeunes des paroisses Saint Paul de Grand-Yoff et Saint François d'Assise de Keur Massar acceptent également de revenir sur leur première expérience de cette démarche de foi. Joe Jupiter Mendoça et Marcel Gomis expriment surtout leur détermination à ne plus manquer cette expérience et permettent à tout « néophyte » de comprendre comment elle se déroule.
A quelques 72 heures du début de la marche pèlerinage 2016, voici la détermination et l’engagement spirituel qu’affichent Jupiter et Marcel.
Joe Jupiter Mendoça : « C’est avec la marche que j’ai vraiment le sentiment d’être en pèlerinage »
« Tant qu’il y aura des 4 roues sur cette terre, je ne ferai jamais la marche pèlerinage de Poponguine ». Voilà ce que je me disais avant d’effectuer ma première marche pèlerinage. Mais en 2014, sur insistance de mes amis et surtout après que mon petit frère m’ait raconté toute la joie qu’il éprouvait à faire la marche, j’ai décidé d’y aller par curiosité. C’est ainsi qu’avec les marcheurs de ma paroisse, je me suis retrouvé au Foyer de Charité du Cap des Biches, point de convergence de tous les pèlerins marcheurs, le dernier samedi soir avant la Pentecôte. C’est là que commence le pèlerinage notamment avec la messe d’envoi. Sur les lieux est dressé un grand bivouac avec beaucoup de tentes dans lesquelles nous devions passer la nuit. Cependant, une grande partie des jeunes pèlerins passe la nuit à la belle étoile : causant, chantant, dansant etc. C’est vers 6 heures, le lendemain dimanche, après la douche et le petit déjeuner, que les organisateurs procèdent à l’appel des différents groupes de marcheurs par paroisse, pour les inviter à se mettre sur la ligne de départ. Après l’appel, nous récitons le chapelet et chantons quelques cantiques de louanges avant le départ. Apres l’allégresse monte crescendo…
A hauteur de Rufisque, on est comme des athlètes, nous avalons plus d’un kilomètre en courant, chantant, dansant, criant. L’ambiance est indescriptible. A la plage de Bargny, la marche reprend son cours et petit à petit, la fatigue se lit sur les pieds et les visages. Mais la longue colonne de marcheurs doit poursuivre sa traversée jusqu’à Toubab-Dialaw pour la seule et unique pause-repas, après peut-être 30 kilomètres de marche. Nous entamons la dernière étape, après la pause. Elle est celle de la ténacité et de l’abnégation, tout le monde est à bout de force. Mais, à l’entrée de Poponguine, une nouvelle énergie refait soudainement surface. Les marcheurs se lancent avec une joie extrême dans une dernière course comme à Rufisque. Poponguine est là enfin! C’est avec la marche que j’ai vraiment le sentiment d’être en pèlerinage. Apres ce coup d’essai très réussi, je me suis promis, de ne plus la rater. Et depuis lors j’y prend part et je continuerai à le faire tant le Christ m’en donnera la force et les moyens.
Marcel Gomis : « Je ne pense plus jamais rater ce rendez-vous tant que j’en aurai la santé et les moyens »
Ma première expérience de la marche pèlerine remonte à 2010. Le désir de la découvrir a failli être gâché par un souci financier. La cotisation me manquait mais grâce à une de mes sœurs, en l’occurrence Nathalie Régina, que je remercie au passage, j’ai pu finalement goûter aux délices de cette démarche de foi. Le rassemblement à l’église paroissiale, avant de se rendre au Foyer de Charité du Cap des Biches, m’a permis de me faire une idée sur les futurs pèlerins de ma paroisse. J’avais, en effet, peur de m’ennuyer. Au Cap des Biches, après les installations et quelques salamalék, place à la confession avant la messe d’envoi. Même si l’on cherche à percer le « mystère de la marche » en posant des questions aux devanciers et expérimentés, il faut attendre… A 5h, à l’aube du Dimanche de Pentecôte, jour J, je me rends compte que je n’ai pas fermer l’œil toute la nuit, comme la plus part de mes amis. Il faut se lever pour la douche et commencer à se préparer. La trouille commença à s’emparer de moi… Je n’ai pas dormi toute la nuit. Les dés sont jetés, hélas ! Après la prière matinale, la commission communication du cicomap commença à appeler les groupes de marcheurs par paroisse pour le départ.
Je sors du Foyer de Charité avec une bouteille d’eau, le chapelet et le carnet de route du pèlerin en main. Les « choses sérieuses » sont engagées dans une bonne ambiance : un premier mystère du Rosaire suivi d’une animation en compagnie de plusieurs de mes amis dont l’un est devenu prêtre, l’abbé Vivien Nadiack. C’était vraiment cool.
Mais, en fait, la marche venait tout simplement de commencer. Avant même le seconde mystère et après quelques kilomètres, je commençai à ressentir la fatigue. La première pause d’environ 10 mn sous un baobab était véritablement bienvenue. J’en profite pour demander « aux anciens » la distance qui restait encore à parcourir. J’avoue que la réponse de beaucoup d’entre eux m’a refroidi : « Il te reste encore le triple de ce que tu viens de parcourir ». Mais cela n’a pas entamé ma motivation et ma détermination à aller jusqu’au bout. En route pour la suite après quelques dizaines de minutes de pause et de rafraîchissement. Comme un serpent noir, la fatigue prend encore le dessus, et cette fois, doublée d’une grande soif … mais il est vaincu par les chants des pèlerins exprimant leur confiance en la Vierge Marie, Médiatrice de toute grâce. Elle vous offre sa proximité et vous donne le courage de ne pas abandonner. Après une heure et trente minutes de marche environ, la pause-déjeuner de Toubab-Dialaw. J’avais du mal à repartir après… même si je savais que la distance parcourue est plus longue que celle qui reste. J’entame le 4ème mystère avec beaucoup de joie et de confiance. Juste après, les habitants des villages environnants sortent nous saluer et nous redonner courage. Ils nous souhaitent aussi un bon pèlerinage. Je me disais en moi-même : « Nous ne sommes plus loin de Poponguine ». On y est presque. Je vois le tableau « Ndayane ».
L’ambiance monte, les habitants sortent de nouveau pour nous encourager. On arrive… On est arrivé, enfin. Les cameras des différentes télés sont en place pour immortaliser l’entrée triomphante des pèlerins. La joie est immense, elle est à son comble. Puis le recueillement. Les marcheurs se prosternent à l’esplanade de la Basilique Mineure Notre Dame de la Délivrande de Poponguine et saluent la Vierge en récitant trois « Ave Maria ». Une façon de dire également « Merci » à la Mère du Sauveur et à son Fils pour la proximité et le soutien offerts après le défi relevé et pour toutes les grâces reçues. Je peux dire que ce fut une riche expérience de témoignage de foi. La joie qui débordait en moi était juste indescriptible et incommensurable. Depuis lors, je n’ai plus raté ce rendez-vous et je ne pense plus jamais le rater tant que j’en aurai la santé et les moyens de faire ce pèlerinage. GNAME NAKO NEIKHNA BAYINAKO AMOUL FEINE… Et cette année, je compte être témoin de la miséricorde divine avec Marie.
7 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (11:08 AM)Diplomat
En Mai, 2016 (12:05 PM)Max
En Mai, 2016 (12:48 PM)apparemment c'est un PO-lérinage. un moment de rencontre et d'échange de numéro. demm lène toubi jeunes hommes. wakholène fi daraye diné.
Anonyme
En Mai, 2016 (14:52 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (19:37 PM)On ne doit prier que Dieu, Djamou que Dieu, pas un être humain.
Dieu s'est fait homme pour nous sauver de l'enfer.
Seul Jésus a donné son sang pour nous, et Il n'a jamais demandé de prier Marie ou autre. C'est Jésus qui a sauvé Marie, qui a sauvé Pierre, Jacques, Jean, etc.
Un seul sauveur, Un seul médiateur entre Dieu et les hommes: Jésus Christ, homme.
Bb
En Mai, 2016 (12:42 PM)Anonyme Talibé Deux
En Mai, 2016 (14:09 PM)Participer à la Discussion