Les pèlerins sénégalais du 7ème vol, arrivés directement à La Mecque, dimanche à 5h 30 (heure locale), en même temps que les missionnaires venus de Médine, sont entrés de plain-pied dans le Hajj en accomplissant dans la grande mosquée la circumambulation solennelle (tawaf) et la marche entre Safa et Marwa.
''Ces deux actes marquent des étapes importantes du Hajj après avoir accompli à Médine, pour ceux qui y passent, dans la mosquée de Bir Aly la sacralisation ou la formulation de l'intention de faire le Hadj'', a expliqué l'un des guides religieux, l'imam Mansour Seck. La circumambulation consiste à faire sept fois le tour de la Kaaba.
Les pèlerins du 7ème vol, descendus directement à l'aéroport de Djeddah, ont formulé leur intention de faire le Hajj dans l'avion en revêtant leur ''armal''.
Après un trajet de près de 500 km entre Médine et La Mecque, pour certains, et un peu plus de 6 heures de vol, pour d'autres, ils ont juste eu le temps de prendre possession de leur chambre et de poser leurs bagages.
Puis, ils se sont aussitôt retrouvés dans le hall de l'hôtel au même moment et aux premières lueurs de l'aube, pour s'acquitter d'abord de la prière de "fadiar".
Tout de blanc vêtus, ils se sont ensuite dirigés vers la sainte mosquée, dont on apercevait l'immense horloge murale, sur l'un des minarets.
Un décor de chantier parsemé de bulldozers et de grandes grues plantées tout le long du chemin pour dompter les montagnes, s'offre à la vue. En pressant le pas, les pèlerins soulèvent de la poussière.
A cette heure de la matinée, certains pèlerins revenaient de la prière, tandis que d'autres, à l'image des Sénégalais, allaient faire la circumambulation solennelle de la Kaaba. Une marche d'une quinzaine de minutes par une route à deux voies, puis sur un chemin délimité dans le vaste chantier d'agrandissement de la mosquée.
''Tout cet espace occupé par les bulldozers et colonnes en fer qui sortent de terre était constituait de grands immeubles où logeaient les pèlerins'', explique un guide habitué des lieux, depuis une dizaine d'années.
Aucun signe de fatigue sur les visages, juste un empressement perceptible sur les pas de chacun pour franchir l'une des 99 portes de la sainte mosquée.
''Il faut d'abord avancer le pied droit en entrant dans la mosquée'', conseille l'Imam Oumar Diallo, l''un des guides du groupe, chaussures à la main.
Sur les grandes dalles froides, les pèlerins avancent, l'oeil scrutateur pour apercevoir la ''Kaaba''.
''C'est un moment très important, où le pèlerin doit formuler toutes les prières qui lui viennent à l'esprit la première fois qu'il voit la Kaaba'', explique le missionnaire, qui fait partie de la commission religieuse d'encadrement.
Situé en contrebas de la mosquée, la ''Kaaba'' s'élève, majestueuse et ornée de sa couverture noire avec des écritures saintes dorées. Une couverture relevée jusqu'au milieu et qui laisse entrevoir la juxtaposition des pierres.
Sous une lampe verte qui signale le début de chaque tour, les religieux, suivis par les autres pèlerins, récitent la formule consacrée. La marche se fait au pas, au rythme de chacun. Et les pèlerins, répartis par groupes, d'entamer le ''tawaf'' autour de la Kaaba.
Les plus téméraires parviennent à se frayer un chemin pour toucher la pierre noire. Un acte qui n'est cependant pas obligatoire, l'islam recommandant juste de faire face à la Kaaba pour la saluer, renseigne le guide mis à la disposition des pèlerins par l'organisme d'informations islamiques du pèlerinage.
''Certains pèlerins ignorent cette vérité et heurtent par exemple les sentiments religieux de croyants et de croyantes en les bousculant, en leur causant du tort en essayant d'embrasser la pierre noire, en effectuant les tours à pas rapide, en priant derrière la station d'Ibrahim ou en essayant de boire de l'eau de +zam-zam+'', indique-t-on.
Mais il s'agit là d'actes surrérogatoires (sunnah), et ''il est absolument interdit de heurter les croyants pour les pratiquer''.
Mais poussés par la dévotion, certains pèlerins font tout pour s'en approcher, au prix de bousculades monstres.
''On sort de cette étape certes en sueur et fatigué, mais cela en vaut la peine'', souligne un pèlerin. Même si ces premiers sept tours marquent le ''tawaful Qudun'' ou la circumambulation d'arrivée, Karim Diop, puisque c'est qu'il s'agit, compte le refaire autant de fois possible.
Toujours sous la conduite des guides religieux, les pèlerins ont par la suite entamé la marche entre Safa et Marwa à la sortie du ''tawaf'', dans l'enceinte de la Mosquée. Ils arpenté deux grandes allées séparées par de grandes colonnes en marbre.
La marche aller marque ''safa'' et le retour ''Marwa''. Sous une lumière verte marquant la distance à parcourir, les hommes sont tenus de courir doucement.
''Les femmes sont épargnées par cette course, parce que l'épouse du prophète Ibrahim avait parcouru cette distance à la recherche de l'eau pour son bébé'', explique l'un des guides.
Les sept allers et retours terminés, le pèlerin boucle ainsi les premiers fondements du Hajj, en attendant la station de Arafat, pilier fondamental, le déplacement vers Mina et la descente à Muzdalifa.
4 Commentaires
Vive Les Colonnies De
En Septembre, 2014 (16:54 PM)Je Ne Sais Pas...
En Septembre, 2014 (18:37 PM)Adja Ndeye Ndiaya Ndoye
En Septembre, 2014 (19:09 PM)Caractacusa
En Septembre, 2014 (03:54 AM)Comme je suis malheureuse de voir que les négro-africains, surtout eux, sont incapables de voir tout ce qu'il y a d'avilissant, méprisant pour eux dans le message du Coran! Même les néo-colonialistes européens ont depuis belle lurette renoncé à leur proclamation de supériorité sur les autres races. Seuls les arabes persistent, grâce à l'Islam, à vouloir démontrer qu'ils sont supérieurs aux autres habitants de la planète. Et tous semblent décidés à les y conforter. Alors que malgré leurs mensonges, récupérations, plagiats, distorsions de l'Histoire et autres fourberies, ils n'ont rien apporté d'essentiel dans les progrès de l'Humanité. Même maintenant, qu'ils croulent sous les richesses du pétrole, ils ont besoin de la technologie occidentale , du savoir occidental, de la médecine occidentale, des architectes occidentaux, pour pouvoir jouir desdites richesses. Ils n'ont jamais inventé une trottinette, encore moins une marque de vélo. Et pourtant! devant les nègres et autres asiatiques du Sud-est, ils paradent comme autant de seigneurs.
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