Des chercheurs, universitaires, diplomates, etc. ont appelé, mercredi à Dakar, à une "réponse doctrinale de l’islam" comme contre-discours à l’extrémisme violent.
"L’examen des fondements de la propagande des groupes extrémistes violents et la construction d’un contre discours ou réponse doctrinale de l’islam visant à les délégitimer sont indispensables au vu du péril majeur que représente ce phénomène", a soutenu Mame Baba Cissé, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (MAESE).
M. Cissé présidait la cérémonie d’ouverture du séminaire post- 3ème forum international de Dakar sur la paix et la sécurité (10 et 11mai) organisé par son ministère en collaboration avec le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) sur le thème : "L’Afrique face à ses défis sécuritaires : regards croisés pour des solutions efficientes".
De son avis, "des actes terroristes aux impacts sécuritaires et socio-économiques énormes sont souvent posés au nom de la religion et à d’autres fins".
"Les répercussions sur l’intégrité physique et le bien-être des populations sont importantes, en ce qu’il affecte l’exercice des droits et libertés et en ce qu’il porte atteinte gravement atteinte aux équilibres institutionnels, sociaux, politiques et économiques des zones concernées", a ajouté M. Cissé.
Dans ce cadre, le directeur de Timbuktu Institut, le docteur Bakary Sambe a estimé que face à cette situation "il ne faut pas que les pays d’Afrique soient de récepteurs d’idéologies".
Selon lui, "de grands érudits africains avaient, dans le passé, donné des pistes de solutions devant de telles situations".
"Nous devons aujourd’hui être dans une phase d’autocritique. C’est-à-dire, nous poser la question de savoir pourquoi sommes-nous arrivés à une telle situation ? Aussi, il ne faut pas que nos pays soient d’éternelles récepteurs d’idéologies" a fait remarquer le docteur Sambe.
Bakary Sambe a relevé que la pratique confrérique de l’islam comme c’est le cas au Sénégal constitue au moins, un "atout" qui pourrait canaliser les jeunes, dans le sens des recommandations de leur guide religieux.
Seulement, a-t-il fait constater, "le fait que des citoyens estiment que ces guides religieux sont en connivence avec tous les régimes qui se succèdent, pourrait constituer un facteur compromettant".
Dans sa communication, le professeur Penda Mbow a soulevé la question des "hadiths" utilisés dans les textes djihadistes. "Il nous faut travailler sur la problématique des textes et autres hadiths qu’utilisent les djihadistes pour faire passer leur messages" a-t-elle préconisé.
YB/PON
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (18:42 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (20:11 PM)Participer à la Discussion