Avoir une araignée dans le cerveau, et non au plafond, pourrait aider minimiser les dégâts d'un accident vasculaire cérébral. Pas une araignée entière évidemment, mais une protéine provenant de son venin. Et pas n'importe laquelle non plus: l'arachnide australienne Hadronyche infensa.
Des chercheurs australiens de l'université du Queensland ont en effet découvert que la protéine Hi1a permettrait de protéger le cerveau après un AVC, d'après les résultats d'une étude publiés lundi 20 dans la revue scientifique les Comptes-rendus de l'académie américain des sciences (PNAS), en stoppant le mécanisme de l'attaque qui cause des dégâts cérébraux. Le professeur Glenn King, qui faisait partie de l'équipe arrivée à cette découverte, a déclaré: "Nous pensons que nous avons trouvé pour la première fois un moyen de minimiser les effets dévastateurs d'un AVC".
Cette protéine, dont une certaine dose doit être administrée, ferait effet pendant huit heures et laisserait donc plus de temps aux médecins pour traiter le patient dans des conditions plus favorables. "Les études pré-cliniques ont montré qu'une simple dose de cette protéine administrée jusqu'à huit heures après une attaque cérébrale protégeait les tissus cérébraux et améliorait très fortement les performances neurologiques" a expliqué le Pr King.
Un AVC est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau, à cause de la formation d'un caillot de sang, menant instantanément à un manque d'oxygénation, ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales touchées.
En France, il y a plus de 150.000 cas d'AVC recensés par an. Une personne sur cinq en meurt dans le mois qui suit, et les ¾ des autres patients gardent des séquelles à vie.
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