Ne pensez surtout pas à un éléphant. Voilà, vous avez pensez à un éléphant. C'est (un peu) ce principe appliqué aux patientes traitées pour un cancer du sein que viennent de démontrer des chercheurs allemands. Leur étude, publiée récemment dans la revue spécialisée Annals of Oncology, démontre ainsi que plus les malades anticipent, voire redoutent, les effets secondaires de leur traitement, plus ceux-ci semblent se manifester. Ce mécanisme agirait même sur l'efficacité de la thérapie, en influant sur le taux d'adhésion.
Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont analysé une cohorte de 111 femmes opérées d'un cancer du sein et devant suivre une hormonothérapie. Avant le début de leur traitement, les cobayes ont été interrogées sur leur niveau de crainte des effets secondaires, dont les principaux pour ce type de soins sont des douleurs articulaires, une prise de poids et des bouffées de chaleur.
Dans le détail, ils ont mis en exergue que les 29% des patientes redoutant le plus ces effets étaient justement celles qui en ont le plus souffert et avaient le taux d'adhésion le plus faible à deux ans. "Nos résultats montrent que les anticipations constituent un facteur cliniquement pertinent qui influence le résultat à long terme de l'hormonothérapie", en conclu donc le professeur Yvonne Nestoriuc, qui a dirigé l'étude.
L'équipe du professeur Nestoriuc recommande ainsi l'instauration d'un soutien psychologique des patientes en amont d'une hormonothérapie, afin de soutenir les plus fragiles et de s'assurer qu'elles suivent bien leur traitement. Un nouvel essai pour déterminer l'efficacité de ce processus a ainsi été lancé.
1 Commentaires
Anonymedeug
En Août, 2016 (16:45 PM)Participer à la Discussion