Depuis plusieurs semaines, les rumeurs vont bon train sur les origines du coronavirus responsable de la mort de plus 234 000 personnes dans le monde. Ce vendredi 1er mai, l’OMS a tenu à affirmer que, selon de nombreux scientifiques, le coronavirus est bel et bien d’origine naturelle et non un virus fabriqué par l’homme.
L’OMS, qui appelle Pékin à l’associer aux enquêtes sur l’origine du coronavirus, a estimé vendredi 1er mai qu’il était d'origine naturelle, au moment où le président américain l’a lié à un laboratoire chinois.
Partie de Wuhan en Chine en décembre, l’épidémie a contaminé depuis plus de 3,2 millions de personnes dans le monde et fait au moins 230 000 morts, selon un bilan établi par l’AFP.
Déterminer l’hôte naturel de ce virus
En ce qui concerne l’origine du virus à Wuhan, nous avons écouté de nombreux scientifiques qui ont étudié ce virus, et on nous assure que ce virus est d’origine naturelle, a affirmé le directeur des programmes d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan, interrogé par un journaliste.
Ce qui est important, c’est que l’on détermine l’hôte naturel de ce virus, a-t-il poursuivi, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève.
Il a expliqué que l'objectif principal est de faire en sorte que nous puissions bien comprendre le virus, que nous comprenions la transmission d’animal à humain et que nous comprenions comment la barrière entre les espèces animale et humaine a été franchie.
Critiques de la part des USA
L’objectif de cette étude est de mettre en place les mesures de santé publique et de prévention pour empêcher que cela puisse se reproduire où que ce soit, a-t-il insisté à plusieurs reprises.
L’OMS, qui a jusqu’à présent couvert de louanges Pékin pour sa gestion de la crise, a appelé vendredi les autorités chinoises à l’inviter à participer aux enquêtes en cours ou prévues sur les origines animales du virus.
Cet appel intervient alors que les autorités sanitaires mondiales sont sévèrement critiquées par les États-Unis, qui accusent l’OMS d’avoir tardé à alerter afin de ne pas froisser Pékin.
« Pas perdu de temps »
Nous n’avons pas perdu de temps, a rétorqué vendredi le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant qu’il s’était rendu en Chine le 28 janvier pour rencontrer le président chinois Xi Jinping et convenir de la visite sur place d’une équipe internationale de scientifiques.
Je me rappelle que les gens nous conseillaient de ne pas nous rendre en Chine parce qu’on ne savait pas comment le virus se comportait, a-t-il affirmé, indiquant ne pas avoir eu peur de s’y rendre. Cette urgence sanitaire mondiale, déclarée le 30 janvier, a été déclarée de manière opportune, a estimé Tedros Adhanom Ghebreyesus, soutenu par le président du comité d’urgence de l’OMS, le Dr Didier Houssin.
Lucidité a posteriori, évidemment c’est facile. Il est beaucoup plus difficile de savoir ce qui va se passer et d’anticiper, a ajouté le Français, en référence aux critiques faites à l’OMS. Ce comité d’urgence ad hoc, qui s’est réuni pour la troisième fois jeudi, a déterminé que la pandémie demeure évidemment une urgence internationale, a annoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Ces quelque 20 experts indépendants ont également formulé des recommandations très générales, ne mentionnant pas de pays. Ils appellent à identifier l’origine du virus et à évaluer l’équilibre entre les restrictions du transport aérien et leurs conséquences, comme la difficulté d’acheminer une assistance humanitaire.
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