Des injustices flagrantes et de toute nature sont subies quotidiennement par le personnel de l'Agence nationale de la Couverture maladie universelle. À travers un communiqué rendu public, ces derniers mettent à nu les tares de la structure causées par un mauvais management de la direction générale.
"Nous tenons à informer l'opinion nationale et internationale des multiples dysfonctionnements et des mauvaises conditions de travail que vivent les travailleurs de cette agence. Malgré les nombreuses rencontres et les différents courriers de relance, la direction générale s'enlise dans une inertie et un dilatoire manifestes devant les préoccupations qui assaillent les employés", lit-on dans le texte.
Les travailleurs dénoncent, en outre, le manque de volonté de la direction générale. Ce qui, disent-ils, a fini par installer un climat social délétère qui pousse le personnel qualifié et expérimenté à se retirer de l'agence sans que les postes laissés vacants ne soient pourvus par des agents au profil adéquat. Ils ajoutent que le personnel le plus concerné par ces départs est le personnel médical chargé de mettre en œuvre le contrôle médical qui est essentiel à la maîtrise des dépenses en santé et l'amélioration de la qualité des soins fournis aux bénéficiaires de la couverture maladie.
Ce qui n'est pas sans conséquence, selon toujours le communiqué. "La conséquence de cet état de fait est l'augmentation sans cesse de la charge financière de l'agence et les dettes non payées aux structures de santé et aux mutuelles de santé qui en ont autant besoin pour leur fonctionnement".
En effet, "la direction générale gère de façon nébuleuse les ressources de l'agence et procède à des choix hasardeux et impertinents des stratégies de développement et d'extension du programme de Couverture maladie universelle sous l'expectative d'un conseil de surveillance dormant et complice. L'externalisation du contrôle médical confié à un cabinet qui ne dispose d'aucune compétence technique dans ce domaine en est un parfait exemple", note-t-on dans le document.
Par ailleurs, "la direction générale ignore totalement l'instruction du président de la République et le communiqué du ministre des Finances relativement à l'augmentation des salaires des agents de l'État, eu égard à l'inflation et à la cherté de la vie. Il en est de même pour l'accord d'établissement validé par le conseil de surveillance et qui valse actuellement entre la direction générale et le ministère de tutelle qui se renvoient la responsabilité".
Poursuivant dans la dénonciation des tares de la structure, les travailleurs affirment que le comble de tout ceci est le blocage de l'application du décret n°2018-1411 du 1er août 2018 par lequel le président de la République a octroyé aux médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes une indemnité de représentation médicale sous prétexte qu'il revient au conseil de surveillance d'approuver ledit décret. Au demeurant, ce décret est d'application immédiate dans sa lettre et son esprit, comme l'a si bien indiqué le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, à travers sa lettre nº1511 du 17 juillet 2020 adressée au directeur général.
Les travailleurs interpellent ainsi le ministère du Développement communautaire, de l'Équité sociale et territoriale et le chef de l'État d'user de leur influence pour la correction de ces manquements qui risquent de remettre en cause la mise en oeuvre de la politique de la Couverture maladie universelle.
8 Commentaires
Koukandé
En Octobre, 2022 (19:12 PM)X
En Octobre, 2022 (23:27 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (00:10 AM)Le Pular
En Octobre, 2022 (00:37 AM)Palel
En Octobre, 2022 (23:47 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (00:04 AM)Tidiane Dff
En Octobre, 2022 (07:42 AM)Reply_author
En Octobre, 2022 (08:40 AM)