Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne figure parmi les 8,5 millions de New Yorkais soumis aux mesures de confinement actuellement en vigueur dans cet État américain devenu l'épicentre mondial du Covid-19.
Dans un entretien avec Le Soleil, il évoque, entre autres sujets, son quotidien de "chanceux" dans ce contexte trouble et salue l'engagement du Sénégal dans la lutte contre la pandémie. "Je m'adapte à cette situation du mieux possible, indique-t-il d'emblée. Je vis avec ma femme et notre fille dans des conditions qui rendent le confinement chez nous supportable. En ce sens, nous avons de la chance et nous en rendons grâce à Dieu."
Profitant de cette "chance" "d'avoir un métier qui (lui) permet de travailler chez (lui) via internet", Bachir Diagne reste en contact avec le monde universitaire et intellectuel. Il révèle : "Je discute en ce moment les thèses et mémoires de mes étudiants par zoom et j'essaie de terminer les mille et un articles et autres contributions qui figurent sur mon interminable liste de choses à faire."
Le philosophe s'intéresse en même temps à la situation dans son pays. "Je suis à l'écoute de ce qui se passe chez nous au Sénégal, souligne-t-il. En étant fier de l'esprit dans lequel notre pays fait face, de notre État, de notre classe politique, de la manière dont nos professionnels de la santé et nos excellents scientifiques de l'Institut Pasteur montent au créneau."
Souleymane Bachir Diagne n'a pas manqué de lancer une pique à ceux qui affirment que l'Afrique risque d'enregistrer des millions de morts dus au Covid-19 : "Si nous manifestons la discipline et l'esprit de responsabilité que la situation exige, nous ferons mentir les Cassandre qui nous prédisent le pire Dieu fasse que ce soit le cas !"
0 Commentaires
Participer à la Discussion