Les associations contre le sida HF Prévention et AIDES alertent sur l'accès difficile aux autotests de dépistage du VIH. Elles dénoncent un coût élevé et un manque de visibilité dans les pharmacies: "Le principal frein à sa diffusion auprès d'un plus grand nombre de personnes demeure son coût et son accessibilité" écrivent-elles dans un communiqué commun. Elles ajoutent qu'avec "un prix moyen en pharmacie de 25 à 28 euros il n'est clairement pas à la portée de tous".
Disponible dans les officines depuis le 15 septembre dernier, l'autotest est qualifié de "nouvel outil de prévention efficace et complémentaire de l'offre classique de dépistage du sida" par HF prévention. Pour aider à une plus grande diffusion du test, les associations réclament qu'il soit soumis à une baisse de la TVA au taux réduit de 5,5% comme les préservatifs, mais aussi qu'il soit plus visible dans les pharmacies. HF Prévention aimerait qu'ils soient disponibles en libre service comme les tests de grossesse afin que ses utilisateurs n'aient pas à ressentir de la gêne en le demandant au comptoir.
Une enquête d'opinion réalisée par le site Illicopharma.com entre la date de mise sur le marché et mars 2016 a révélé que sur les 909 utilisateurs interrogés, plus d'un tiers n'avait jamais fait de dépistage du VIH auparavant. Le sondage ajoute que 30% d'entre eux n'aurait pas eu recours à un autre type de dépistage.
HF Prévention rappelle aussi le gouvernement à l'ordre. L'association explique que la mise à disposition gratuite des autotests auprès des publics les plus exposés, annoncée l'an dernier par le ministère de la Santé, est toujours en attente car elle nécessite un "déblocage" des dotations aux associations concernées. Avec une fiabilité estimée à 99,8% et un temps d'attente d'une quinzaine de minutes l'autotest est un moyen rapide et sûr de tester sa séropositivité.
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