Au Sénégal, la recrudescence des décès et des nouveaux cas (contacts et communautaires) de la Covid-19 s’explique par le relâchement des populations qui ne respectent plus les mesures édictées par les autorités sanitaires. Tel est le sentiment du Dr El Hadj Amadou Dieng, Directeur de l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel. Selon le médecin, les cas graves vont se multiplier, si cette situation persiste.
«Pour cette recrudescence des cas de Covid-19 constatée, il faut dire que c'est la pandémie qui est comme ça. Ça s'accélère partout à travers le monde. Au Sénégal, nous avons tous constaté que la population ne respecte plus les mesures barrières. Et actuellement la seule solution, le seul vaccin, la seule alternative que nous avons contre cette pandémie, ce sont les mesures barrières», a-t-il confié à Seneweb, ce vendredi.
«Maintenant, précise-t-il, il faudrait qu'on revienne à une certaine discipline au niveau de la communauté, pour que la distanciation sociale, le lavage des mains et surtout le port du masque puissent être respectés par la population. Et aujourd'hui, on note une nette démission de la population par rapport à ces mesures barrières».
Le spécialiste déclare, persiste et signe : «Si ces mesures barrières ne sont pas respectées, la propagation de la pandémie s’accélère et les cas graves vont se multiplier. Et c'est justement aujourd’hui le constat noté par rapport à la propagation de la Covid-19.»
S’agissant, par ailleurs, de l’évolution de la pandémie dans la région, El Hadj Amadou Dieng d’indiquer : «Pour Diourbel, on note une certaine maîtrise globale de la situation. Et ce, même si nous avons des cas graves de temps à autre. En tout cas, pour le département de Diourbel, les cas qui sont reçus au niveau de l’hôpital régional Heinrich Lübke sont conditionnés.»
«D’abord, ils sont isolés, mis sous oxygène, parce qu’aujourd’hui, l’oxygène est disponible à l’hôpital Lübke, et puisque le centre de traitement des patients de la Covid-19 est à Touba, les patients sont parfois transportés sur ambulance médicalisée vers l'hôpital Matlabul Fawzeyni. C’est comme ça que nous les gérons. C'est vrai qu'on a parfois des décès, mais il faut aussi noter que nous avons également des succès avec des cas graves qui sortent de réanimation et qui sont guéris et rentrent à la maison», a-t-il rassuré.
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